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Dans un tiroir, il y avait trente billets de mille francs, trente, attachés, par paquets de dix, avec des faveurs roses, ainsi que des lettres d’amour...— (Octave Mirbeau, La tête coupée)
Dix ou vingt mille cornes, klaxons et trompes proclament éperdument la mobilisation du plaisir ; — (Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le Problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
John Wesley seul prêcha quarante mille sermons et parcourut deux cent cinquante mille milles.— (André Maurois, Histoire de l'Angleterre, Fayard & Cie, 1937, page 601)
— Il te faut donc du linge, des robes, des chaussures, les mille objets nécessaires à une femme.— (Hector Malot, La Belle Madame Donis, 1873)
Je dirai que nous avons assez de livres ici. Monsieur en a des mille et des mille qui lui font perdre la tête, et moi j’en ai deux qui me suffisent, mon paroissien et ma Cuisinière bourgeoise.— (Anatole France, Le crime de Sylvestre Bonnard, Calmann-Lévy, 1881 ; réédition Le Livre de Poche, page 12)
Tous les jours, à midi précis, il arrivait ; je me sentais glacer par son coup de sonnette, que j’aurais reconnu entre mille.— (Pierre Loti, Le Roman d'un enfant, 1890)
La cause de ces insurrections est presque toujours la même : les exactions, les extorsions et mille autres injustices commises par les caïds (gouverneurs) qui, ayant acheté leur poste, ne songent qu’à rentrer dans leurs fonds et à s’enrichir aux dépens de leurs administrés.— (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc: étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 10)
Les mille et mille pierres précieuses des moines avaient scintillé devant ses yeux, selon la volonté de Raoul.— (Maurice Leblanc, La Comtesse de Cagliostro, 1924)
Une sphère lumineuse, tournant au plafond, scintillait de ses mille petites facettes dont les lueurs éclairaient curieusement les visages.— (Francis Carco, Messieurs les vrais de vrai, Les Éditions de France, Paris, 1927)
Il avait repassé le Doubs à la minuit, au lac de Chaillon, puis il avait remonté les crêts par un des mille sentiers que l’ingéniosité des contrebandiers leur fait sans cesse frayer à travers ces prés-bois et ces boqueteaux de sapins.— (Louis Pergaud, L’Évasion de Kinkin, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
Pour le bien d’Ouroz, il eût accepté mille angoisses et mille fois plus terrifiantes que celles de la veille.— (Joseph Kessel, Les Cavaliers, Gallimard, 1967)
(Vieilli) Dans la date des années, quand mille est suivi d’un ou de plusieurs autres nombres, on met de préférence mil. Ainsi, on écrit l’an mil sept cent pour l’an mille sept cent. Toutefois, cette règle n’a aucune justification historique et n’a été fondée que par analogie avec les exceptions de la graphie de vingt et cent. Aussi est-il correct d’écrire l’an mil concurremment à l’an mille.
Historiquement, en ancien français, mille est le pluriel de mil. Aussi ne faudrait-il utiliser ce second terme qu’au singulier en ne parlant que d’un seul millier, alors que le premier a étendu son sens au singulier (→ voir mil#Utilisation).
Il n’avait plus que trente milles pour arriver à sa maison, et il se réjouissait déjà du plaisir de voir ses enfants ; mais comme il fallait passer un grand bois avant de trouver sa maison, il se perdit.— (Jeanne-Marie Leprince de Beaumont, La Belle et la Bête, 1756)
À ce rythme, ils auraient parcouru au mieux deux ou trois milles d’ici la fin de la journée.— (Philippe Morvan, Les Fils du Ciel, Calmann-Lévy, 2021)
Honfleur, le village le plus proche de leur maison, était à huit milles de distance ; mais qu’étaient huit milles à faire en traîneau sur la neige à travers les bois comparés au plaisir d’entendre des chansons et des histoires, et de causer avec d’autres gens venus de loin.— (Louis Hémon, Maria Chapdelaine, J.-A. LeFebvre, Montréal, 1916)
Chacun d’eux semblait aussi long que le Strand et aussi large que Trafalgar Square. Certains même devaient avoir un tiers de mille de longueur.— (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 130 de l’édition de 1921)
Quand je suis là-bas, si je vois un Blanc, je mets immédiatement entre lui et moi le plus grand nombre de milles possible. Je ne me sens en sécurité qu’avec les sauvages.— (Maurice Constantin-Weyer, Un homme se penche sur son passé, 1928, réédition Nelson, page 85)
John Wesley seul prêcha quarante mille sermons et parcourut deux cent cinquante mille milles.— (André Maurois, Histoire de l’Angleterre, Fayard & Cie, 1937, page 601)
Bullit savait bien – puisqu’il me l’avait lui-même raconté – que King flairait à des milles de distance sa voiture et comment il accourait pour l’accueillir.— (Joseph Kessel, Le Lion, Gallimard, 1958)
Chaque mille que je parcours semble inutile. Je cherche toujours sans rien trouver. Je vois ton visage qui me hante. Je me demande pourquoi je t’ai quittée.— (Willie Lamothe, chanson Mille après mille, album Le soleil se lève avec papa Willie, 1972)
L’une, surnommée « princesse» par son père, mais princesse boitillante, déracinée de trop nombreuses fois à des centaines de milles de son pays, l’autre, rivée à son quartier mais cavalièrement traitée de « guidoune » par sa grand-mère.— (Micheline Duff, Au bout de l’exil, tome 2 : Les Méandres du destin, Éditions Québec Amérique, 2010, chapitre 35)
(Métrologie) Ancienne mesure de distance du Danemark.
En moins de dix heures nous avions parcouru 15 milles danois (115 kil.), y compris notre marche pédestre à travers les laves.— (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 223)
La rade de Casablanca — nous l'avons vu déjà — n'est pas idéale; tant s'en faut. Les vapeurs y mouillent à un mille ou un mille et demi, les voiliers, à plus de deux milles de terre.— (Frédéric Weisgerber, Trois mois de campagne au Maroc : étude géographique de la région parcourue, Paris : Ernest Leroux, 1904, page 21)
Le navire ayant été dépallé dans le Sud par un courant polaire, le cap Brewster, promontoire septentrional du Scoresby Sund, était à une dizaine de milles au N.-W.— (Jean-Baptiste Charcot, Dans la mer du Groenland, 1928)
Je pouvais être satisfait de mon atterrissage. Après quarante-huit jours de mer, mon erreur de longitude était inférieure à deux milles.— (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil, tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
La boussole montrait toujours la direction au nord-nord-est, le manomètre indiquait une pression de cinq atmosphères correspondant à une profondeur de cinquante mètres, et le loch électrique donnait une marche de quinze milles à l’heure.— (Jules Verne, Vingt mille lieues sous les mers, Le Livre de poche, 1987 (1re édition 1870), ISBN978-2-25300632-9, page 154)
Les noms de nombre sont les mêmes dans toute la famille indo-européenne jusqu’à cent inclusivement mais, à partir de mille, l’accord cesse ou devient douteux. Ceci, indirectement, nous donne une indication sur la taille relative de la société avant que les peuples indo-européens ne se séparent (la même chose a eu lieu dans la société moderne → voir milliard et billion entre l'anglais et le français, par exemple).
Pokorny l’apparente « peut-être » au radical indo-européen commun *ĝhéslo qui donne le grec ancien χίλιοι, khilioi (« mille ») en conjoncturant un préfixe smi (« un » → voir semel) et une construction *smi-ĝhsli : « un millier, une fois mille ». Lewis le compare au radical *mil de ὅμιλος, omilos, « troupe ».
Mille était d'abord un substantif neutre. On disait mille hominum, passuum « un millier d'hommes, de pas ». Il a un pluriel, millia. Mais au singulier, le plus souvent, mille a été assimilé aux autres noms de nombre, comme decem, centum, c'est-à-dire qu'il est devenu indéclinable et s'emploie adjectivement.