mitigé

(Adjectif) Du participe passé de mitiger.

mitigé \mi.ti.ʒe\

1. Atténué, adouci.
   • Les formes mitigées du juron familier au Québec « calvaire ! » sont « calvince », « calvette », « calvâse », « calvâsse », et « caltâr ». Celles en France de « merde ! » sont « mince » et « mercredi ».
   • On reconnaît aujourd’hui que le délinquant est un dégénéré. Ainsi, grâce à l’obligeance de monsieur Ossian Colot, il m’a été loisible d’examiner notre assassin, le sujet Lecœur. Je lui ai trouvé des tares physiologiques… La denture, par exemple, est anormale. J’en conclus à une responsabilité mitigée. — (Anatole France, Le Mannequin d’osier, Calmann Lévy, 1897, réédition Bibliothèque de la Pléiade, 1987, page 948)
2. (Sens figuré) Pas totalement tranché, mélangé.
   • Un avis mitigé.
   • Un bilan mitigé.
3. Plutôt défavorable, pas vraiment concluant.
   • ManU avait officialisé son départ le 1^er juin, mettant un point final à un passage mitigé chez les Red Devils où il était arrivé en superstar en 2016 au terme d’un contrat astronomique de quelque 105 millions d’euros ficelé par son agent Mino Raiola, décédé en avril. — (journal Sud-Ouest, édition Charente-Maritime / Charente, 9 juillet 2022, page 27)
4. (Par extension) (En parlant d’une personne) Réservé, dubitatif.
   • Je suis mitigé : l’intrigue du scénario est un peu tirée par les cheveux, mais gageons que la belle Scarlett Johanson saura le rendre crédible. — (Alexandre Des isnards, Dictionnaire du nouveau français, Allary Éditions, 2014)
5. Relâché, peu rigoureux.
   • Un travail mitigé.

• dragon mitigé

mitigé \mi.ti.ʒe\

1. Participe passé masculin singulier du verbe mitiger.

• La prononciation \mi.ti.ʒe\ rime avec les mots qui finissent en \ʒe\.
• France :
• Québec :
• Aude (France) : écouter « mitigé  »