momifier \mɔ.mi.fje\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison)
Nous ne fatiguerons pas nos lecteurs de la description de cette route monotone à travers un pays plat, pierreux et poudreux, pommelé de loin en loin d’oliviers au feuillage d’un vert glauque et malade, où l’on ne rencontre que des paysans hâves, fauves, momifiés, avec des chapeaux roussis, des culottes courtes et des guêtres de gros drap noirâtre, portant sur l’épaule des vestes en guenilles et poussant devant eux quelque âne galeux au poil blanc de vieillesse, aux oreilles énervées, à la mine piteuse.— (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, 1840, édition Charpentier, 1859)
De la cathédrale, nous nous rendîmes, mon compagnon et moi, à la tour Saint-Michel, où se trouve un caveau qui a la propriété de momifier les corps qu’on y dépose.— (Théophile Gautier, Voyage en Espagne, Charpentier, 1859)
A Acy-Romance (Ardennes), la découverte de trois corps momifiés, inhumés en position dite de Boudha dans des petites fosses profondes de 80 cm laissent les archéologues dubitatifs.— (Bernard Rio, L'arbre philosophal, L’Age d’Homme, 2001, page 267)
À ce stade, le couple se momifie, se sclérose.— (Robert Henckes, Au rendez-vous de Cana, éditions Fidélité, Namur, 1999, page 105)
Mes enfants auront tout leur bien, celui de leur mère et le mien ; mais ils ne veulent sans doute pas que leur père s’ennuie, se moinifie et se momifie !…— (Honoré de Balzac, La Cousine Bette, 1846)