Origine latine : utilisée par Ovide : (…) & arenas ore momordi. : & me fit mordre la poussière. (Ovide, "Les Métamorphoses", Livre IX, Combat d'Hercule et d'Acheloüs).
mordre la poussière \mɔʁdʁ la pu.sjɛʁ\ (se conjugue → voir la conjugaison de mordre)
Les chasseurs avaient réussi dans leurs entreprises. Une laie et six marcassins avaient mordu la poussière.— (Édouard Ferdinand de La Bonninière (1816-1875), "Papiers curieux d'un homme de Cour" (1875).)
Si le cycliste en tête de peloton mord la poussière, il risque de se faire rouler dessus par les autres, non ?
Aussi bien que le plus gigantesque pavé, le moindre fétu vous envoie mordre la poussière, et cela quand vous vous y attendez le moins.— (Louis Pergaud, La Chute, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
Et ces exemples à suivre, éternels garants de la vigueur intellectuelle et morale, de la France, aux visages souriants et avisés, malins, volontaires, pleins de santé, de décision, de modestie, étaient autant d’images pieuses pour la patience et la gouverne des autres, ceux qui stagnent, piétinent, rongent leur frein, mordent la poussière.— (Georges Perec, Les Choses, Julliard, 1965, réédition 1984, page 99)
« Je dirai à la police que j’ai été enlevé par un homme-oiseau qui puait le poisson et…— (Batman : Le Défi, 1992)
— Poisson ? Vous avez dit "poisson" ? On ne m’a pas nourri de la journée.
— Mordez la poussière. C’est riche en fibres. »