morphiner \mɔʁ.fi.ne\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se morphiner)
Morphiner à haute dose ces patients, c’est faire de la thérapeutique à la mode de l’autruche, qui croit le danger passé quand elle cesse de le voir.— (Émile Forgue et Vincent Riche, Le Diverticule de Meckel (appendice de l'iléon), O. Doin, 1907, p. 149)
Il y a certains pays où les populations ouvrières se morphinent pour s’entraîner par des espérances excentriques, et éclairer leur détresse par une étoile illusoire !— (Maurice Talmeyr, Les Possédés de la morphine, E. Plon, Nourrit, 1892, p. 28)
Pris en flagrant délit, mais son vice avoué de fort bonne grâce, il causa beaucoup encore, le surprenant éphèbe « aurore de siècle », se morphinant parce qu’il ne croyait pas à la vie, prétendait-il, ni à la beauté, ni à la médecine, ni à rien.— (Paul Alexis, Vallobra, E. Fasquelle, 1901, p. 494)
Et ces visions nocturnes s’amalgamaient avec ses lectures dont elles étaient la représentation pour ainsi dire vivante, idéalisée jusqu’à l’aigu par la musique dont il se morphinait.— (Frantz Jourdain, L'Atelier Chantorel, Charpentier, 1893, p. 25)