mur de Chine \myʁ də ʃin\ masculin singulier
Que les éléments ultraconservateurs du clergé, et les laïques, qui gravitent autour d'eux – et qui sont souvent, comme on dit, plus catholiques que le Pape! – abandonnent l'idée de dresser un mur de Chine autour de la province de Québec : le ciel est trop haut, l'étranger trop proche, les ondes trop hospitalières aux idées ennemies qui diffusent, nuit et jour, des hautes tours d'acier, urbi et orbi.— (Marie-Victorin, « Pour un institut de géologie », Le Devoir, 27 janvier 1937, page 10)
Même si le ministre subventionne le producteur québécois à coup de millions de dollars, il ne pourra jamais assurer une agriculture vivable, une agriculture rentable, comme une agriculture dynamique, tant et aussi longtemps qu'il n'aura pas le contrôle de ses frontières. Que le ministre ne vienne pas me dire que je veux établir un mur de Chine autour du Québec. Du tout, mais, par exemple, il y a une chose. Quand on pourra négocier d'égal à égal et avoir des pouvoirs en matière agricole, on pourra facilement dire, comme cela se fait dant la Marché commun: D'accord, nous allons avoir des ententes avec vous, mais vous allez les respecter.— (Assemblée nationale du Québec, Journal des débats de la Commission permanente de l'agriculture, 15 avril 1975)
« Le gouvernement nous dit qu'il a décidé de ne pas prendre de précautions additionnelles, alors on croit que le gouvernement devrait expliquer en quoi les règles actuelles constituent un mur de Chine », a-t-il dit lors d'une entrevue.— (Le Devoir, 21 avril 2013)
À tel point qu’André Pratte, l’éditorialiste en chef d’alors – devenu sénateur « indépendant » depuis –, avait dû établir en 2014 lors de l’édito habituel de La Presse qui appelait à voter PLQ que c’était juste l’équipe éditoriale qui disait ça et « qu’il y avait un mur de Chine » entre la salle des nouvelles et cette équipe éditoriale.— (Le Journal de Québec, 20 août 2019)