Singulier | Pluriel | |
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Masculin et féminin |
métalloïde | métalloïdes |
\me.ta.lɔ.id\ |
métalloïde \me.ta.lɔ.id\ masculin et féminin identiques
Des variétés allotropiques du phosphore ou du bismuth présentent des comportements métalloïdes.
Il est bien clair que le potassium, le zinc, le cuivre sont des métaux pour tout le monde, de même que l’iode, l’oxygène, le soufre sont invariablement qualifiés de métalloïdes. Les propriétés physiques et chimiques des premiers diffèrent à tel point de celles des derniers qu’aucune hésitation n’est possible.— (Antoine de Saporta, 1886, dans la Revue des Deux Mondes, 3e période, tome 76 : Les Corps simples de la chimie, page 911)
Singulier | Pluriel |
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métalloïde | métalloïdes |
\me.ta.lɔ.id\ |
métalloïde \me.ta.lɔ.id\ masculin
Ce tableau, comprenant les densités des corps simples les plus répandus, nous montre que les atomes des métaux seraient les plus denses, que les métaux terreux et alcalins viendraient ensuite, et que vers la partie supérieure se trouveraient les métalloïdes gazeux, l’oxygène, le carbone, l’azote et l’hydrogène, qui occupent le haut de la série.— (Désiré Danton, Géogénie, étude sur l’origine et la formation de la terre, Imprimerie P. Lachèse, Belleuvre et Dolbeau, 1866)
On peut, en se basant sur l’atomicité des corps simples, donner une classification plus rationnelle que celle qui a cours encore aujourd’hui et qui divise ces corps en métalloïdes et métaux, ce qui, de l’avis de M. Würtz, est absolument arbitraire.— (Grand dictionnaire universel du XIXe siècle de Pierre Larousse, 1877, tome 16, part. 1 : atome, pages 247–249)
On a ainsi reconnu l’existence dans la chromosphère des métaux suivants : sodium, baryum, magnésium, fer, manganèse, nickel, titane, cobalt, chrome, lithium, calcium, cérium, strontium, et celle de deux métalloïdes : l’hydrogène et le soufre. On regarde encore comme très probable la présence, dans la chromosphère, de l’oxygène, de l’azote et du chrome, parmi les métalloïdes ; du zinc, de l’erbium, de l’ythium, du lanthane, du didyme, de l’iridium et du ruthénium parmi les métaux.— (J.-L. de Lanessan, 1884, Œuvres complètes de Buffon, tome 1, pp. 55–85 : Organisation et formation du système solaire et des autres parties de l’univers.)
on peut se demander si la limite qui sépare les métaux des métalloïdes est nette ou confuse, naturelle ou arbitraire. D’accord en cela avec les auteurs du début de ce siècle, les traités de chimie analytique classent hardiment parmi les métaux tous ces corps à fonctions mal définies ; pour eux il n’y a de vrais métalloïdes que le chlore, le brome, l’iode, le fluor, l’oxygène, le soufre, l’azote, le phosphore, le bore, le carbone, le silicium et l’hydrogène, en tout juste douze corps simples qu’on oppose aux vingt-quatre métaux usuels. On comprend qu’ils font bon marché de certaines propriétés physiques, comme l’éclat ou la conductibilité pour la chaleur et l’électricité et, se fondant sur un caractère chimique, ils envisagent comme métalloïde tout élément dont le chlorure serait décomposé par l’eau à froid.— (Antoine de Saporta, 1886, dans la Revue des Deux Mondes, 3e période, tome 76 : Les Corps simples de la chimie, pages 911–912)
Puisque les membres d’un même groupe naturel de métalloïdes absorbent pour un atome isolé d’un corps donné le même nombre d’atomes d’hydrogène, de chlore, de brome, d’iode et de fluor, on est en droit d’en conclure que l’identité de « valence » ou pouvoir absorbant, par rapport à ces derniers corps, implique une parenté incontestable.— (Antoine de Saporta, 1886, dans la Revue des Deux Mondes, 3e période, tome 76 : Les Corps simples de la chimie, page 918)
Si le composé est formé d’un métal et d’un autre corps simple, on place en second le nom du métal. S’il est formé de deux métalloïdes, l’usage apprend quel est celui des deux noms qui prend la terminaison ure ; ex.: sulfure de carbone, chlorure de soufre.— (Berthe Bussard et Hélène Dubois, 1897, Leçons élémentaires de chimie : Chapitre VI : Nomenclature, Belin frères, pages 31–39)
Dans une première approximation, on convient que la matière, c’est ce qui est pondérable. La chimie nous en fait connaître les formes diverses ; ce sont les différens corps simples, métalloïdes, métaux, et les corps composés, minéraux ou organiques.— (Albert Dastre, 1898, dans la Revue des Deux Mondes, 4e période, tome 146, pages 668–683 : Questions scientifiques - La Théorie de l’énergie et le monde vivant : L’énergie en général)
Les chimistes de ce temps s’étaient beaucoup servis de l’électricité, soit pour décomposer les corps, soit pour les reconstituer. Ils étaient donc préparés à voir, dans l’électricité, l’agent principal des mutations chimiques. Les corps simples furent distingués en électro-négatifs et électropositifs. Dans les composés binaires, l’un des élémens était électro-négatif ; c’est ordinairement le métalloïde, l’autre était électro-positif, c’est le métal.— (Albert Dastre, 1901, dans la Revue des Deux Mondes, 5e période, tome 3 : Revue scientifique - Un Novateur en chimie, Charles Gerhardt, sa vie et son œuvre, pages 694–705)
Les définitions des acides, bases et sels ont notablement changé au cours des temps. Les acides par exemple furent d’abord des oxydes des métalloïdes, c’est-à-dire des composés de l’oxygène dont le nom conserve la trace de cette erreur, le mot voulant dire, en grec « j’engendre les acides. » Aujourd’hui, les acides ne sont plus définis comme des composés de l’oxygène mais comme des composés de l’hydrogène.— (Albert Dastre, 1905, dans la Revue des Deux Mondes, 5e période, tome 28 : Revue scientifique - Acidité, alcalinité, en chimie et en biologie, pages 202–217)
Plus de 20 000 raies ont été, jusqu’à ce jour, photographiées et cataloguées dans le spectre solaire. Sur ce nombre, très peu tendent à indiquer la présence de métalloïdes dans le Soleil. Une fraction importante, un tiers environ, peut être rapportée avec certitude soit à l’oxygène et à la vapeur d’eau de l’atmosphère terrestre, soit aux vapeurs métalliques de l’atmosphère solaire. Tout le reste, c’est-à-dire la grande majorité, demeure encore sans explication.— (Pierre Puiseux, 1908, dans la Revue des Deux Mondes, 5e période, tome 43 : L’Union internationale pour les recherches solaires, pp. 409–432)
Pour savoir la chimie, ils se procurèrent le cours de Regnault et apprirent d’abord « que les corps simples sont peut-être composés ».— (Gustave Flaubert, 1910, Bouvard et Pécuchet, L. Conard : Chapitre III, pp. 72–122)
On les distingue en métalloïdes et en métaux, différence qui n’a « rien d’absolu », dit l’auteur. De même pour les acides et pour les bases, « un corps pouvant se comporter à la manière des acides ou des bases, suivant les circonstances ».
Métalloïdes. — Fluor, chlore, soufre, sélénium et tellure, arsenic, antimoine. — Le carbone : charbons actuels, diamant, graphite, houille, anthracite, lignites, tourbes. — Silicium, bore.— (Pierre de Coubertin, 1912, L’Éducation des adolescents au XXe siècle, Félix Alcan, Volume II, pp. 39–57 : Cours de Sciences)
Parmi les métaux nécessaires aux nations qui font la guerre, nous n’aurons garde d’oublier l’hydrogène. À ce mot, je vois sourire plus d’un lecteur : surpris de voir l’hydrogène, le gaz subtil, rangé parmi les métaux, alors que depuis longtemps on a l’habitude de le ranger parmi les métalloïdes. Si on a cette habitude, c’est que le sens commun est une chose très différente du bon sens, et il n’est pas aujourd’hui un chimiste averti qui ne sache que, pour vingt raisons concordantes, l’hydrogène ne peut être qu’un métal, et que son état gazeux n’est pas plus un empêchement à cela que ne l’est pour le mercure, son état liquide.— (Charles Nordmann, 1915, dans la Revue des Deux Mondes, 6e période, tome 30 : Revue scientifique - Les métaux de guerre, pages 218–228)
C'était à croire, comme disaient nos traductions d'Hamlet, que « l'abus des métalloïdes leur avait troublé le cerveau ».— (Alexandre Vialatte, Fred et Bérénice, Le Rocher, 2007, page 109)
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