n’avoir pas le sou \n‿a.vwaʁ pa lə su\
De fait, nous n’avions pas le sou ; nos poches et nos tiroirs fouillés et renversés sur la table, tout compté et recompté, liards, centimes, monnaie de billon et pièces d'argent, – sur dix que nous étions, – nous nous trouvâmes riches d'à peu près quarante francs... Bon Dieu ! quarante francs, pour dix !— (Léon Guérin, Le Jeune Homme, tome I : La Province, Paris : chez Urbain Canel & chez Adolphe Guyot, 1833)
— Dans ce cas, Corneille, je verrai avec plaisir que tu deviennes un grand seigneur ; mais au rebours j'aimerais mieux que tu n’eusses pas le sou ; car il vaut mieux être pauvre et honnête que d'être riche et vicieux.— (Van Oosterwijk Hulshoff, Les aventures de Joseph: récit biblique pour les enfants, vol. 1, traduit du hollandais, entièrement revu et corrigé par A. Van der Hoeven, Amsterdam : chez J. M. E. Meijer, 1856, page 106)
Quand Rougon lui disait : « Tes fils sont des fainéants, ils nous grugeront jusqu’à la fin », elle répondait aigrement : « Plût à Dieu que j’eusse encore de l’argent à leur donner. S’ils végètent, les pauvres garçons, c’est qu’ils n’ont pas le sou. »— (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre II ; réédition 1879, page 72)