Bonjour, vous êtes venu ici pour chercher la signification du mot
nazoréens. Dans DICTIOUS, vous trouverez non seulement toutes les significations du dictionnaire pour le mot
nazoréens, mais vous apprendrez également son étymologie, ses caractéristiques et comment dire
nazoréens au singulier et au pluriel. Tout ce que vous devez savoir sur le mot
nazoréens est ici. La définition du mot
nazoréens vous aidera à être plus précis et correct lorsque vous parlerez ou écrirez vos textes. Connaître la définition de
nazoréens, ainsi que celles d'autres mots, enrichit votre vocabulaire et vous fournit des ressources linguistiques plus nombreuses et de meilleure qualité.
Étymologie
Ce terme fait l'objet de plusieurs hypothèses étymologiques :
- Variante de nazaréen avec influence du grec ancien Ναζωραῖος, Nazôraîos (« Nazoréen ») : du fait de cette influence grecque, le mot prend parfois en français un accent circonflexe sur le “o” (« nazôréens »).
- Peut-être par jeu de mots entre les deux termes grecs : Ναζαρηνός Nazarēnós = « Nazarénien » ou « habitant de Nazareth » (à partir de l'hébreu Notzrim = « Nazaréens »), et Ναζωραῖος (« Nazôréen »), peut-être avec une allusion à l'hébreu netzer = « surgeon (de la lignée de David) », pour insister sur la messianité de Jésus en référence à Isaïe 11:1[1].
- Peut-être par « dérivation du mot hébreu nazir qui veut dire “ascète” » (lequel a aussi donné « naziréen »). « Pour d’autres, il viendrait d’une racine hébraïque qui voudrait dire “observant scrupuleux” »[1].
Nom commun
nazoréens \na.zɔ.ʁe.ɛ̃\ masculin pluriel
- (Religion) Groupe religieux judéo-chrétien mal connu, attesté de manière indirecte à partir du IVe siècle. Ce mouvement interne au christianisme primitif a la particularité de reconnaître la messianité de Jésus de Nazareth ainsi que sa divinité, tout en continuant à pratiquer la Loi juive.
En dépit des relations tendues entre Juifs et nazoréens qui se dégagent de ce texte et en dépit des imprécations quotidiennes, Épiphane ne parle pas de l’exclusion des nazoréens de la Synagogue.
— (Nicole Belayche, Simon Claude Mimouni, Les Communautés religieuses dans le monde gréco-romain, 2003).
- (Par extension) (Religion) Tous les premiers chrétiens juifs, par assimilation avec le titre « le Nazaréen » donné initialement à Jésus « qui vient de Nazareth »[1], en accord avec la tradition antique du “cognomen toponymique”[2].
Il est appelé en grec nazarênos , mot exclusivement utilisé en Marc (quatre fois) et en Luc (deux fois), ce qui occasionnera un jeu de mots significatif avec nazôraios , titre plus fréquent.
— (Jean-Marie Guillaume, Jésus Christ en son temps, Éditions Médiaspaul, collection « Vivre la Parole », 1997, rééd. : 2005, ISBN 978-2712206314, page 17.)
Ces différentes sources et d'autres qu'on peut y joindre permettent de penser qu'à l'origine, "nazaréens" ou "nazoréens" a désigné les premiers disciples de Jésus par référence géographique à la ville de Nazareth d'où Jésus est originaire (Pan. 29,5,6*). En ce sens, dans le Nouveau Testament, le terme "nazaréen" s'applique toujours, à une exception près, à Jésus, jusque sur l'écriteau de sa croix (Jn 19,9**).
— (Patrick Faure, Françoise Mies, Jean Noël Aletti et alii, Bible et sciences des religions : judaïsme, christianisme, islam, Lessius, 2005, ISBN 978-2872991419, page 46).
(Références de cette citation : *Panarion chapitre 29, versets 5 et 6, livre d'Épiphane de Salamine, Père de l’Église et hérésiologue chrétien du IVe siècle. **Évangile selon Jean, chapitre 19, verset 9.)
Traductions
Voir aussi
Références
- ↑ a b et c Évolution et ramifications du « Nazaréisme » depuis les premiers pas du judéochristianisme : François Blanchetière, « Reconstruire les origines chrétiennes : le courant “nazaréen” », dans Bulletin du Centre de recherche français à Jérusalem no 18, 2007, pages 43-58 . Consulté le 10/04/2024. Voir notamment les § 31 puis 32 à 38, ainsi que le schéma arborescent de l'évolution des premières branches du christianisme en fin d'article.
- ↑ Bruce Chilton, The Use of Sacred Books in the Ancient World (« L'usage des Livres Sacrés dans l'Antiquité »), Leonard Victor Rutgers, 1998, page 46