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ne savoir rien faire de ses dix doigts \nə sa.vwaʁ ʁjɛ̃ fɛʁ də se di dwa\ (se conjugue → voir la conjugaison de savoir)
Et puis, elle restait indifférente à ces comédies d’oisifs où chacun grossit soigneusement ses goûts et jusqu’à ses incapacités pour qu’elles acquièrent ce côté « sympathique », déroutant et particulier où nous croyons exister et nous révéler comme un personnage. C’est ainsi qu’on insiste sur certaines de ses maladresses en soulignant que si elles sont si absolues ce doit être en compensation de qualités au moins aussi extrêmes. Un rêveur se plaît à dire « qu’il ne sait rien faire de ses dix doigts » parce que sa famille, s’étonnant qu’il soit si méditatif le lui a toujours répété sur un ton d’admiration et qu’il suppose que la proposition « ne savoir rien faire de ses dix doigts » entraîne celle « oui, mais quelle puissante cervelle ! »— (Philippe Sollers, Une curieuse solitude, Seuil, 1958, réédition Le Livre de Poche, page 47)
« Tu ne sais rien faire de tes dix doigts, m’a souvent répété maman méprisante, tu ne serais même pas capable d’être un portefaix ! » Non, et pas même de me tuer.— (François Mauriac, Un adolescent d’autrefois, Flammarion, 1969, pages 248-249)