nique ta mère \nik ta mɛʁ\
Hé le maire ! nique ta mère le maire, fils de pute ! ta grand-mère !— (Mathieu Kassovitz, La Haine)
Le roi commença par visiter toutes les banlieues de France et de Navarre.— (Georges Willy, Le Bon roy Dagobert, Éditions Publibook, 2001, page 116)
— Voulez-vous des maisons de la culture, jeunes damoiseaux ? demandait le souverain à la belle jeunesse de son pays.
— Nique ta mère, sire. Les maisons de la culture, on s’en tape. On veut de la poudre et des balles.
Vivre, ça veut dire pouvoir dire “nique ta mère” à quelqu’un si tu n’es pas d’accord avec lui, ou s’il veut que tu fasses des choses qui te déplaisent. Moi, je peux pas vivre comme si j’étais personne, quoi!— (Emma Aubin-Boltanski, Politiques du corps, Karthala, 2007, page 118)
Impérieux et entier, le conseil « nique ta mère » n’interpelle pas que par sa poésie virile. Il dit bien plus. Il signifie bien plus. Il est porteur, sous une allure bourrue, d’une véritable épaisseur symbolique.— (Frédéric Mathieu, Sociologie des marges: Du parallèle au parasite, Books on Demand, 2012, page 240)
La mère porte l’enfant dont la naissance transforme le couple en famille, cellule de base de la société. « Nique Ta Mère » signifie donc clairement : « Nique La Société ».— (Michel Gillet, Un flic parle: 30 années dans les CRS, Éditions Cheminements, 2002, page141)