Invariable |
---|
nirvâna \niʁ.va.na\ |
nirvâna \niʁ.va.na\ masculin
On ne confondra pas nirvâna et Éveil, même si ces notions sont intimement liées. Le nirvâna a un rapport direct avec la libération de la souffrance et des conditionnements, tandis que l’Éveil est un phénomène de nature cognitive qui implique la manifestation pleine et entière de la sagesse, c’est-à-dire de la connaissance directe et non conceptuelle de la Réalité telle qu’elle est.— (Philippe Cornu, Le bouddhisme, une philosophie du bonheur ?, Points, 2018)
Jusqu’au début du siècle dernier, le bouddhisme passait pour une doctrine nihiliste. L’idée, découlant d’une interprétation erronée de la notion de nirvâna, se retrouve, sous une forme ou une autre, sous la plume de presque tous ceux qui ont écrit sur le bouddhisme au XIXe siècle, et au début du XXe siècle.— (Bernard Faure, Le Bouddhisme, Le Cavalier Bleu, 2014)
Ainsi, pour les courants du Grand Véhicule, puisque tout est vacuité, il n’existe pas de différence fondamentale entre le samsâra et le nirvâna. Le nirvâna est, en effet, le samsâra évacué ; et le samsâra, le nirvâna occulté par le voile des apparences.— (Quentin Ludwig, Le grand livre du bouddhisme, Éditions Eyrolles, 2012, page 244)
Il n’y a pas de paradis pour le bouddhisme, pas d’au-delà. Le nirvâna n’est pas un autre monde, qui viendrait justifier celui-ci, lui donner un sens, sanctifier ou dépasser ses illusions.— (André Comte-Sponville, Traité du désespoir et de la béatitude, Presses Universitaires de France, 2011)
Le nirvâna ou l’anéantissement est pour les bouddhistes le port immuable où l’âme peut aborder dès ce monde par la contemplation. Plotin, sous une autre forme, a dit précisément la même chose.— (Jules Barthélemy Saint-Hilaire, De l’école d’Alexandrie, Ladrange, 1845)
Le dévot qui remplit toutes ces conditions parvient au suprême bonheur, au nirvâna, mot qui marque la cessation du souffle, parce qu’affranchi de la matière et réuni à Dieu, l’esprit a cessé de respirer.— (François-Timoléon Bègue Clavel, Histoire pittoresque des religions, doctrines, cérémonies et coutumes religieuses de tous les peuples du monde anciens et modernes, tome 1, Paris : chez Pagnerre, 1844, page 90)