noir d’Allemagne

Français

Étymologie

Composé de noir et de Allemagne.

Locution nominale

noir d’Allemagne \nwaʁ d‿al.maɲ\ masculin (pluriel à préciser)

(Industrie, Peinture) Encre typographique à base de lie de vin, de noyaux de pêche, d'ivoire et d'os calcinés, lavés et porphyrisés.
- Le noir d’Allemagne doit se choisir humide, sans néanmoins avoir été mouillé, d’un beau noir, luisant, doux, friable ou facile à mettre en poudre , léger, & avec le moins de grains luisans que faire se peut , & s’il est possible qu’il ait été fait avec l’yvoire , étant meilleur pour faire le beau noir que les os & les noyaux de pêche. — (Jacques Savary des Brûlons, Louis-Philémon Savary, Dictionnaire universel de commerce, Volume 3, ( 1748 ).)
- Le noir d’Allemagne se fait avec de la suie brûlée, lavée avec de l’eau, puis broyée dans des moulins faits exprès, avec de l’ivoire, des os, ou des noyaux de pêche aussi brûlés. C'est de ce noir, dont les Imprimeurs en taille douce se servent. Ce noir vient ordinairement de Francfort, de Mayence et de Strasbourg, ou en pierre ou en poudre. Il s’en fait en France, qui n’est au-dessous de celui d’Allemagne, que par la différence qui se trouve avec les lies de vins, dont ils se font.— (Dictionnaire Domestique portatif, Volume 3, ( 1765 ).)
- Les imprimeurs qui se servent du noir Bouju, notamment MM. Aze, Chardon aîné, Finot, Jazet, Lamoureux et Rougier, sont tous d'accord, et les lettres jointes à ce rapport le démontrent, que le noir Bouju a une couleur très intense; qu’il est supérieur au noir d’Allemagne, en ce qu’il permet d’obtenir, avec des planches fatiguées par un long tirage, des gravures qui peuvent être livrées au commerce, ce qu’on ne pourrait faire avec le noir de Francfort; enfin, en ce qu’il est d’une plus grande finesse et qu’il fournit moins de bourre. — (, Bulletin de la Société d'encouragement pour l'industrie nationale, Volume 32, ( 1833 ).)