Singulier | Pluriel |
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non-existence | non-existences |
\nɔ.nɛɡ.zis.tɑ̃s\ |
non-existence \nɔ.nɛɡ.zis.tɑ̃s\ féminin
En présence d'un défaut quelconque d'un membre du groupe, d’une maladie qui jetterait des doutes sur la santé de ses proches, empêchant ainsi des mariages, d'une indélicatesse ou d’un vice, la réaction commune est de s'en taire ou de nier, si le silence et la dénégation sont possibles ; s'il y a scandale, d'abandonner l’individu en question, atteint pour ainsi dire de subite non-existence.— (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 137)
Un concierge qui s’éteint, c’est un léger creux dans le cours du quotidien, une certitude biologique à laquelle n’est associée nulle tragédie et, pour les propriétaires qui le croisaient chaque jour dans l’escalier ou sur le seuil de la loge, Lucien était une non-existence qui retournait à un néant dont elle n’était jamais sortie, un animal qui, parce qu’il vivait une demi-vie, sans faste ni artifices, devait sans doute au moment de la mort n’éprouver qu’une demi-révolte.— (Muriel Barbery, L’élégance du hérisson, 2006, collection Folio, pages 85-86)