numéroter ses abattis \ny.me.ʁɔ.te sɛ.z‿a.ba.ti\
Avant d’ouvrir les yeux, il numérota ses abattis. Deux jambes, deux bras. Une tête, à moins qu’il ne se soit mis à réfléchir avec les pieds. Et un torse engourdi.— (Resident Evil)
Blanky s’arrêta, étendu sur le dos. Il s’empressa de numéroter ses abattis. Ses bras étaient intacts, mais il souffrait du poignet droit. Son crâne semblait indemne. Ses côtes lui faisaient mal et il avait peine à respirer, mais c’était sans doute dû à la peur et à l’excitation.— (Dan Simmons, Terreur, 2012)
et Georges maintenant étendu dans l’opaque et puante obscurité du wagon à bestiaux, pensant : « Mais, comment est-ce déjà ? Une histoire d’os comptés, dénombrés… » pensant : « Ouais. J’y suis : ils ont numéroté mes abattis… En tout cas quelque chose dans ce genre-là. »— (Claude Simon, La Route des Flandres, Éditions de Minuit, collection « Double », 1982, page 66)
Que ce soit Macron ou Le Pen, les zadistes de Notre-Dame-des-Landes peuvent numéroter leurs abattis.— (Jean-Luc Porquet, Un aéroport absurde mais dé-mo-cra-ti-que, Le Canard enchaîné, 3 mai 2017, page 5)