océan Scythique \o.se.ɑ̃ si.tik\ masculin singulier
Les bornes de la Scythie Asiatique sont du costé de l’Occident, les mesmes que nous avons assigné à l’Asie & à l’Europe : du côté du Septentrion l’Ocean Scythique ou mer glacée iusques au promontoire appellé Tabin .— (Philippe Labbe, La geographie royalle, presentee au tres-chrestien Roy de France et de Navarre, Paris, chez Mathurin Henault, 1652, page 471)
Pomponius Méla est celui qui nous paroît avoir rendu les idées de cet ancien avec le plus de clarté, lorsqu’il dit au livre Ier :— (Pascal-François-Joseph Gossellin, Recherches sur la géographie systématique et positive des anciens pour servir de base à l'histoire de la géographie ancienne, tome III, Imprimerie impériale, Paris, 1813, page 186)
« L’Asie est bornée de trois côtés par l’océan, dont les noms diffèrent comme ceux des contrées qu’il avoisine. À l’est, l’océan Oriental ; au midi, l’océan Indien ; au nord, l’océan Scythique. »
La disparition graduelle de l’Océan Scythique ne pouvant être attribuée qu’à un soulèvement général de son lit, aujourd’hui représenté par la steppe russe, on peut appliquer à ce phénomène la règle de progression que les savants suédois ont posée, en l’évaluant à un minimum de un centimètre par an, soit un mètre par siècle.— (A. C. Moreau de Jonnès, L’océan des anciens et les peuples préhistoriques, Paris, Didier et Cie, 1873)