opisthocomiformes \ɔ.pis.to.kɔ.mi.fɔʁm\ masculin pluriel
Le plus ancien fossile connu de l'ordre des opisthocomiformes est le Protoazin parisiensis découvert à Romainville en France, qui vivait à la fin de l'Éocène il y a 34 millions d'années. Il semble bien que cet ordre d'oiseaux comptait beaucoup plus d'espèces et qu'elles étaient distribuées sur tous les continents, et que l'hoazin huppé soit davantage une relique de cette avifaune ayant survécu aux bouleversements qui ont causé la régression des autres genres d'opisthocomiformes en Europe et en Afrique.
La position taxinomique et phylogénétique exacte des opisthocomiformes au sein de la classe des oiseaux, de même que leur position hypothétique entre celle des archéoptérygidés et celle des oiseaux modernes a fait l'objet de vifs débats qui font encore rage sur certains aspects. En particulier, la signification des griffes alaires chez l'hoazin immature, trait développemental qui a toujours retenu l'attention des biologistes en raison de leur grande similitude avec les doigts articulés de la "main" des archéoptéryx, a tantôt été interprétée comme un vestige de l'évolution, un atavisme, ou un reliquat de l'organe équivalent persistait au cours de la vie adulte de l'archéoptéryx, ou tantôt comme le résultat d'une évolution convergente, bien que cette dernière explication soit très peu probable. S'il y a un consensus aujourd'hui sur cette question, c'est autour du fait que les opisthocomiformes soient une branche archaïque ayant divergé assez tôt dans l'évolution des oiseaux modernes et ayant retenu la présence des griffes alaires propres à l'archéoptéryx à un stade développemental comme reliquat de cette filiation ancienne. Cette interprétation n'exclut pas une filiation plus ou moins directe des opisthocomiformes les plaçant quelque part entre les archéoptérygidés et les oiseaux modernes, quoique l'ensemble des données actuelles soit loin d'avoir résolu les relations phylogéniques entre cet ordre et le reste des Aves. Une seule constatation a résisté à toutes les tentatives de résoudre l'"énigme opisthocomiforme" et demeure claire pour tous: si un ordre unique réservé à ces oiseaux a été créé relativement récemment, c'est que malgré les percées des dernières décennies et les avancements dans la compréhension de la systématique des oiseaux, l'hoazin et ses taxons cousins dans le dossier fossile constituent un ensemble unique au sein de la classe, dont il est impossible de cerner les relations précises avec le reste des ordres actuels. Ni fourre-tout, ni cul-de-sac: plus vraisemblablement, le simple reflet des limites dans nos connaissances paléontologiques courantes. Il est donc à prévoir, comme c'est la règle en ce domaine, que des découvertes de "fossiles-clés" inédits fourniront les pièces qui manquent jusqu'à présent à notre compréhension de la position des opisthocomiformes au sein de la classe des oiseaux. Et peut-être bien des résultats inattendus...
En biologie, le genre, premier mot du nom binominal et les autres noms scientifiques (en latin) prennent toujours une majuscule. Par exemple, pour l’être humain moderne : Homo sapiens, famille : Hominidae. Quand ils utilisent des noms en français, ainsi que dans d’autres langues, les naturalistes mettent fréquemment une majuscule aux noms de taxons supérieurs à l’espèce (par exemple : les Hominidés, ou les hominidés).
Un nom vernaculaire ne prend pas de majuscule, mais on peut en mettre une quand on veut signifier que l’on parle non pas d’individus, mais de l’espèce (au sens du couple genre-espèce), du genre seul, de la famille, de l’ordre, etc.
(simplifié)
Singulier | Pluriel |
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opisthocomiforme | opisthocomiformes |
\ɔ.pis.to.kɔ.mi.fɔʁm\ |
opisthocomiformes \ɔ.pis.to.kɔ.mi.fɔʁm\ masculin