2721. — 400 fr. « à Robin de Varennes et Henriet Gontier, brodeurs, demorans à Paris, sur ce qu'il leur povoit estre deu pour la façon, or de Chippre, franges, cordes et ubans d'une chambre de sathin bleu, ciel, dossier, coutepointe et cortines, et ou milieu de chascune piece a dathiers, orengiers et aultres arbres estans comprins en 1 enclos, toute ycelle chambre semée de tourterelles, laquelle chambre garnie de tapisserie qui y appartient Mgr a entencion de donner au conte de Vertus ; (…)— (Inventaires mobiliers et extraits des comptes des ducs de Bourgogne de la maison de Valois, 1363-1477, page 431)
Elle était vêtue d’une robe blanche comme le jour de notre union, et portait encore dans ses cheveux la couronne de fleurs d’oranger, dernière parure virginale de la jeune épouse, que mes mains n’avaient pas détachée de son front". Elle m’aperçut, me reconnut, jeta un cri, et tomba dans mes bras mourante de joie et de surprise.— (Victor Hugo, Bug-Jargal, 1826)
Singulier | Pluriel |
---|---|
oranger | orangers |
\ɔ.ʁɑ̃.ʒe\ |
oranger \ɔ.ʁɑ̃.ʒe\ masculin
L’Oranger a un avantage particulier sur les autres arbres à fruits, & qui est que la nature lui a prescrit deux tems en une année pour donner des fleurs, au lieu que les premiers n'en produisent qu'une seule fois.— (Louis Liger, Dictionnaire pratique du Bon Ménager de campagne et de ville, Paris : chez Pierre Ribou, 1715, volume 2 (HAB-YEU), page 175)
Toutes les parties de l’oranger, excepté les racines , sont fortifiantes, céphaliques , stomachiques, cordiales, anti-septiques; les fleurs sont d'un fréquent usage , et les fruits sont très-sains lorsqu'ils sont bien mûrs.— (Georges Louis Marie Dumont de Courset, Le botaniste cultivateur, Paris : chez J. J. Fuchs, an X, volume 2, page 805)
Dans les régions méridionales (les départements du Var et des Alpes-Maritimes), la récolte des fleurs des orangers proprement dits et des bigaradiers commence dans le mois de mai et se prolonge jusqu'en juin dans les années froides et pluvieuses, et même il n’est pas rare de la voir se renouveler en automne ; mais pour que ce fait se produise, il faut qu'une grande sécheresse ait eu lieu pendant l’été; alors, aux premières pluies d’automne les arbres entrent de nouveau en végétation et donnent cette seconde floraison qui cependant est de beaucoup inférieure à la première.— (Alphonse du Breuil, Vignobles et les arbres à fruits à cidre. L'olivier, le noyer, le mûrier et autres espèces économiques, 1875, pages 566-567)
Marthe essaya le voile de mousseline et la couronne d’oranger. Jeanne la complimentait, affirmant qu’elle aurait grand air, au jour de ses noces.— (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
Zariffa et ses compagnes dépouillaient les orangers de leurs fruits vermeils, que les hommes alignaient dans des caissettes de bois.— (Out-el-Kouloub, « Zariffa », dans Trois Contes de l’Amour et de la Mort, 1940)
Mon Dieu, mon Dieu ! Quand on vient des pays où fleurit l’oranger, où trillent les cigales saoulées de soleil, comment se plaire ici ?— (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
On cultive l’oranger essentiellement en Espagne, au Maroc, en Tunisie, en Israël, en Californie et au Brésil.— (Josette Gontier, L’Oranger, Le Nom de l’arbre, Actes Sud, 2000, page 12)
oranger \ɔ.ʁɑ̃.ʒe\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison)
Cézanne peint un rutilant paysage : ; les arbres s'alignent, les branches s'entrelacent, laissant pourtant voir la maison de son ami Zola, aux volets vermillon, qu’orangent les chromes qui scintillent sur la chaux des murs.— (Alain Buisine, Passion de Gauguin, Presses Universitaires Septentrion, 2012, page 125)
Une flamme tremblotante orangea le hall d'entrée. La porte s'ouvrit. Lola apparut.— (Jean Siccardi, L'Ivresse des anges, Calmann-Lévy, 2014, chap.25)
Victor prit son téléphone, shoota quelques objets, son canapé, sa psyché, son tapis de course et, depuis son balcon en saillie, il immortalisa la ville repoussant la lumière qui l’orangeait.— (Bertrand Latour, La deuxième vie de Victor Hurvoas, Le Passage éditions, 2015, chap.5)
Les couleurs changent avec les saisons; mais lors même qu'elles sont le plus vives, c'est-à-dire lorsque, vers l'automne, les bruyères s'empourprent, les fougères s'orangent et que les mousses et l'herbe deviennent rousses, ce sont encore des nuances passées, assorties en une richesse sobre et simple.— (Auguste Angellier, Robert Burns, tome 1 : La Vie, Paris : chez Hachette, 1893, p.256)
Il y a cette analogie entre l'influence du fond rouge et celle du fond noir, que le ton des couleurs s'abaisse; mais il y a cette différence, que les ornements verdissent sur le premier, tandis qu'ils s'orangent sur le second.— (Michel-Eugène Chevreul, De la loi du contraste simultané des couleurs, et de l'assortiment des objets colorés, Paris : chez Pitois-Levrault, 1839, p.300)
La lune encore basse se déforma, s’orangea, dessina sur le plateau de Mons les tours de Babelou quelque château princier.— (Jean Siccardi, Le Maître du diamant noir, Calmann-Lévy, 2012, chap.3)
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oranger \oˈʁɑ̃ːʒɐ\, \oˈʁaŋʒɐ\, \oˈʁanʒɐ\, \ˈoʁanʒɐ\, \ˈoʁanʃɐ\
oranger \Prononciation ?\