Singulier | Pluriel |
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paésine | paésines |
\pa.e.zin\ |
paésine \pa.e.zin\ féminin
Elle s’accroche. Écoute, note, travaille, mais ne redresse pas encore assez la tête sinon lors des démonstrations que donne la dame au col roulé noir chaque matin à l’heure dite, peau nue et cheveux relevés, regard translucide quand elle fait cercle autour d’elle sans prononcer un mot, une main aux doigts écartés posée à plat sur son ventre, l’autre tenant le pinceau, le chiffon, l’éponge, ou exhibant à la ronde un morceau de bois, un zebrano veiné, un nauclea moiré, comme elle exhibera un mois plus tard un fragment de roche métamorphique, une paésine de Toscane ou un calcaire à stromatolithes de Grande-Bretagne, afin d’en faire voir la beauté antédiluvienne, spontanée, énigmatique, une beauté innocente, précise-t-elle impénétrable tandis que dans sa paume ouverte le morceau de bois ou l’éclat de pierre situe le foyer d’un champ magnétique dont les ondes concentriques s’étendent sur l’assistance : une beauté non humaine.— (Maylis de Kerangal, Un monde à portée de main, Éditions Verticales, 2018, réédition collection Folio, 2020, page 57)
La création de paysages naturels d’inspiration exotique trouve dans la structure de la paésine un support idéal.
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