perdre de vue \pɛʁ.dʁə də vy\ intransitif (se conjugue → voir la conjugaison de perdre)
Bientôt nous perdons de vue la dernière île, et nous voguons vers cette Islande qui doit nous apparaître dans deux jours et que nous entrevoyons déjà à travers le prisme de l’imagination.— (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 37)
La consultation n’a en général pas pour objet de recueillir un avis juridique et ne doit pas avoir pour résultat un texte consensuel au prix d’une dégradation de sa qualité juridique et de sa rédaction. En particulier, il convient de ne pas perdre de vue que les textes faisant l’objet de consultations, lors de leur examen par le Conseil d’État, si celui-ci est requis ou sollicité, peuvent susciter de sa part des objections ou appeler des modifications.— (Secrétariat général du gouvernement et Conseil d’État, Guide de légistique, 3e version, La Documentation française, 2017, ISBN 978-2-11-145578-8 → lire en ligne)
Vous ne perdez pas de vue vos intérêts, même quand il s’agit de s’amuser.— (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 23 novembre 2022, page 24)
Surveillez le premier quidam qui fait un joli coup dans ce genre-là, et je vous promets que vous ne tarderez pas à le perdre de vue… Il disparaît tout tranquillement, sans tambour ni trompette, et vous n’entendez plus jamais parler de lui.— (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 25 de l’édition de 1921)
Dans la suite les choses allèrent mieux encore ; la coupable se réinstalla dans l’appartement de Passy avec son enfant ; je perdis de vue la famille.— (Madeleine Pelletier, « L’Enfant (Histoire vraie) », II, Œuvres diverses, 1933, page 19)
Au fil des heures, la ritournelle du quotidien « pré-Covid » semble reprendre ses droits dans le petit commerce installé face à l’église : le facteur s’autorise un brin de causette en déposant le courrier, on se fait des grands gestes à travers la vitre pour saluer les connaissances perdues de vue depuis deux mois…— (Frédéric Potet, Aude Lasjaunias et Charlotte Herzog, « Deux mois sans couleur. Regardez-moi, je n’ai jamais été aussi moche » : la première coupe de cheveux dans « le monde d’après », Le Monde. Mis en ligne le 11 mai 2020)