persuader

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Étymologie

(1370) Du latin persuadere.

Verbe

persuader \pɛʁ.sɥa.de\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se persuader)

  1. Amener quelqu’un à croire ou à vouloir quelque chose.
    • Mon cher lecteur, pleurez avec ces éplorés, si cela peut vous faire plaisir, mais soyez bien persuadé que ces pleureurs ne sont pas les représentants de l'esprit ni du caractère liégeois. — (Max. Veydt, « Chronique », dans la Revue de Belgique, 2e année, tome 6, Bruxelles : chez Parent & fils, 1870, p. 119)
    • Ces malfaiteurs littéraires voudraient persuader de tels hommes qu'ils n'ont pas besoin d'excuse et que leur conduite se conforme au dictamen de la nature. — (Abbé Paul Buysse, Vers la Foi catholique : L'Église de Jésus, 1926, pages 188-189)
    • Existe-t-il un type de preuves incontournables qu’il suffirait d’évoquer pour persuader de la justesse de sa position ses opposants les plus tenaces ? — (Louis Dubé, L’argument déterminant et les théories du complot, dans Le Québec sceptique, no 67, automne 2008, page 5)
    • Cela fait un an que l’on me promet que cela ne va pas durer toujours ; six mois que l’on me promet des traitements dont on me persuade inlassablement qu’ils doivent marcher potentiellement, mais qui, dans les faits, ne sont jamais ultra-convaincants. — (Clotilde Aubet, Un bac sous perfusion, 2018, page 78)
    • Cette publicité m’a persuadé d’acheter une voiture plus puissante. — Il m’a persuadé de la sincérité de ses intentions.
  2. Faire croire, inspirer quelque chose à quelqu’un.
    • Persuader une vérité à quelqu’un.
    • Elle avait eu l’art de lui persuader que son mari, le plus débonnaire des hommes, était un monstre de jalousie. — (Prosper Mérimée, H. B., 1850)
    • C’est, dit-on, l’abbé Gallois, conseiller de Colbert, qui réussit à persuader les deux frères à rendre visite au ministre. — (Robert Brasillach, Pierre Corneille, Troisième partie, chapitre IV, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1938, page 395)
    • Mais je vais tâcher de persuader à nos prisonniers que nous sommes décidés à payer. — (Robert Brasillach, La Conquérante, Cinquième partie, ch. ii, Librairie Plon, 1943, p. 263)
    • Les ouvriers vaincus sont persuadés que leur insuccès tient à la vilenie de quelques camarades qui n’ont pas fait tout ce qu’on avait le droit d’attendre d’eux ; de nombreuses accusations de trahison se produisent. — (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chapitre VII, La Morale des producteurs, 1908, page 358)
    • On peut persuader (et se persuader) d'idées douteuses ou fausses par de mauvaises raisons ou par des théories non valides, ou encore parce que l'"esprit est la dupe du coeur". — (Raymond Boudon, L'art de se persuader, Fayard, 1990)
  3. (Vieilli) Faire admettre quelque chose à quelqu’un par la persuasion.
    • Il rejetait sa faute sur celui qui lui avait persuadé de la faire. — (Académie française, in Joseph Hanse, Nouveau dictionnaire des difficultés du français moderne)
    • On a su persuader aux Parisiens que la haine de Wagner est le commencement de la revanche. — (Georges Servières, Richard Wagner jugé en France, 1887)
    • « Nous lui persuaderons qu’on ne peut célébrer notre mariage avant le vôtre… » — (André Gide, La porte étroite, 1909, Le Livre de Poche, page 62)
    • Toute « nouvelle recrue » à qui les Verdurin ne pouvaient pas persuader que les soirées des gens qui n’allaient pas chez eux étaient ennuyeuses comme la pluie, se voyait immédiatement exclue. — (Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913, réédition Le Livre de Poche, page 5)
    • Sa vanité d’apprenti coiffeur lui persuada qu’il avait le devoir d’appliquer le traitement conseillé par un professionnel. — (Marcel Pagnol, Le temps des secrets, 1960, collection Le Livre de Poche, page 21)
  4. (Pronominal) Croire ; s’imaginer ; se figurer.
    • Il essaya de se persuader qu’il était à l’aise et en sécurité ; mais bientôt, l’indéfinissable inquiétude de l’animal sociable, abandonné dans la solitude, le tourmenta. — (H.G. Wells, La Guerre dans les Airs, 1908, traduit par Henry-D. Davray & B. Kozakiewicz, Mercure de France, 1921, page 328)
    • Des personnes âgées, par exemple, pour se persuader d'avoir eu une vie réussie, viennent à idéaliser les activités et les relations de leur passé. — (Joël Pralong, Le courage d'être soi-même, Editions des Béatitudes, 2018)

Apparentés étymologiques

Vocabulaire apparenté par le sens

Antonymes

Notes

Si les dictionnaires usuels[1][2][3] considèrent que persuader et convaincre sont synonymes, il est pourtant habituel, notamment en philosophie et en littérature, de distinguer voire d'opposer ces deux verbes, comme le rappelle André Lalande[4] : "conviction s'oppose à persuasion comme la raison au sentiment". Il ajoute que "convaincre (par des raisons et en général au profit de la vérité)" s'oppose usuellement à "persuader (par l'imagination ou l'émotion, quelquefois au profit de l'erreur)".

Traductions

Prononciation

  • France : écouter « persuader  »
  • Suisse (canton du Valais) : écouter « persuader  »
  • Somain (France) : écouter « persuader  »


Homophones

Anagrammes

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Voir aussi

Références

Étymologie

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Verbe

persuader \pɛr.su.a.ˈdɛr\ (voir la conjugaison)

  1. Persuader.