piétage

(Date à préciser) Composé de piéter et -age.

piétage \pje.taʒ\ masculin

1. (Marine) Échelle tracée sur les côtés de l’étrave et de l’étambot, pour faire connaître le tirant d’eau.
2. Opération qui consiste à marquer ces divisions.
3. (Maroquinerie) Opération qui consiste à mesurer la surface d'une peau.
   • Piétage : opération consistant à mesurer en pieds carrés, à l'aide de machines dites à piétage, la surface de la peau finie prête à la vente. — (Jean-Paul Guénot, La peau soleil, 1994)
4. Opération qui consiste à compter le nombre de pieds d'un texte de chanson.
   • Il y a deux emplacements stratégiques dans votre texte où il peut s'avérer efficace de varier la métrique: • à la fin d'un couplet; y raccourcir le piétage produit un effet d'accélération introduisant bien le refrain. — (Robert Léger, Écrire une chanson, éd. Québec-Amérique, 2002)
5. Opération qui consiste à imprégner un textile avec un colorant en le foulant avec les pieds.
   • Teinture par piétage : Le coton est foulé au pieds dans des baquets par couches successives, et on verse sur chacune d'elle la quantité de bain bouillant nécessaire pour les imbiber complètement. — (Charles Ernest Guignet , Industries textiles, éd. Gauthier-Villars, 1893)
6. (Par extension) Opération qui consiste à imprégner un textile avec un colorant rouge ou bleu avant de le teindre avec une autre couleur pour obtenir du noir (il n'existe pas de colorant noir)
   • Piétage aux Congo et Benzopurpurines. Ces teintures rouges ont été employées même par des maisons sérieuses et pourtant c'est le plus mauvais piétage sous tous rapports. Il enlève les qualités du bleu d'indigo qui le recouvre en dégorgeant sur les blancs au lavage. — (L. Mauge, article sur la teinture in Revue générale des matières colorantes, du blanchiment, de la teinture, de l'impression et des apprêts, tome 24, 1924)

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• « piétage », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage