place Rouge \plas ʁuʒ\ féminin
Puis, c’est la Place Rouge, la Belle Place, immense, longue, vide comme une salle de bal quand on n’y danse pas, bordée d’une côté par le long mur du Kremlin, ornée de l’église de Basile le Bienheureux posée à un bout de la place comme un joyau barbare, comme un dragon à multiples têtes de coupoles, chacune ornée, bariolée à sa façon, et toutes folles comme des toupies qui tourneraient sur leur tête. Elle est si belle, cette église, qu’on comprend Ivan le Terrible qui a fait crever les yeux de son architecte pour qu’il ne puisse jamais en bâtir une aussi belle pour quelqu’un d’autre.— (Elsa Triolet, Le premier accroc coûte deux cents francs, 1944, réédition Cercle du Bibliophile, page 255)
La place Rouge était blanche— (Gilbert Bécaud, Nathalie, album La vie d'garçon, 1965)
La neige faisait un tapis
Et je suivais par ce froid dimanche Nathalie.