pomponner \pɔ̃.pɔ.ne\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se pomponner)
Pomponner un attelage de fête.
« Je ne suis pas un gouvernement, disait-il, et je n’ai point de décorations à leur donner quand ils se battent bravement entre eux ; mais les décorations dont je suis le grand-maître (il était fort riche de sa fortune personnelle), ce sont des gants, des buffleteries de rechange, et tout ce qui peut les pomponner, sans que l’ordonnance s’y oppose. » Aussi, la compagnie qu’il commandait effaçait-elle, par la beauté de la tenue, toutes les autres compagnies de grenadiers des régiments de la Garde, si brillante déjà.— (Jules Barbey d'Aurevilly, Le Rideau cramoisi, 1874, réédition Gallimard, collection Folio Classique, pages 23-24)
À la fin du mois, je pouvais apporter à ma femme, une centaine de francs, qu’elle dépensait aussitôt en pommades, en glycérine, en menus objets avec lesquels elle se parait, se maquillait, se pomponnait.— (Octave Mirbeau, Lettres de ma chaumière : La Tête coupée, A. Laurent, 1886)
— Comme c’est ingrat, dit-elle, les chiens : on dirait des hommes. En voilà un que j’ai soigné, embrassé, pendant un mois ; que j’ai fait tondre, laver, pomponner. Et pour quelques malheureux coups de canne, ça fait la tête.— (Paul-Jean Toulet, Mon Amie Nane, 1922)