Singulier | Pluriel |
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popesse | popesses |
\po.pɛs\ |
popesse \po.pɛs\ féminin
Qui se refuserait à une dépense d’un millier de roubles, quand il s’agit d’empêcher que, dans la ville, il ne soit dit que la capitainesse, la doctoresse, la pharmacienne, la négociante, la popesse avait une plus belle robe ?— (Nicolas Vassiliévitch Gogol, traduit par Ernest Charrière, Les Âmes mortes, tome 1, 1859, page 267)
Le malaise matériel et moral d’une telle situation retombe sur la famille du prêtre et dégrade en elle la profession sacerdotale. Jetons un coup d’œil sur les différens membres de cette maison qui doivent perpétuer le clergé ou transporter avec eux dans la société civile l’esprit de la caste cléricale. C’est d’abord la femme du prêtre, la popesse. Elle a d’ordinaire une grande influence dans le presbytère ; c’est souvent par elle que le pope a obtenu sa cure, et, s’il perd sa femme encore jeune, le curé est exposé à perdre du même coup son église. « Heureuse comme une popesse, » dit un proverbe par allusion aux soins qui doivent entourer une femme de la vie de laquelle dépend toute la carrière du mari. Triste bonheur souvent ! si le pope a encore quelques bons jours, quelques honneurs ou quelques réjouissances, sa popesse y a rarement part.— (Anatole Leroy-Beaulieu, L’Empire des tsars et les Russes, Hachette, 1889, page 289.)