porte-flambeau

(XVI^e siècle) Composé de porter et de flambeau.

porte-flambeau \pɔʁ.tə.flɑ̃.bo\ masculin

1. Celui qui porte un flambeau, une torche.
   • Quelques minutes après, les soixante volontaires enveloppés de toutes parts, hébétés par la surprise d’apercevoir autour d’eux un si grand nombre de soldats et ne recevant aucun ordre de tirer sur des ennemis qui ne tiraient pas eux-mêmes, virent arriver un officier supérieur accompagné d’un porte-flambeau qui s’adressa tout de suite au lieutenant. — (Léon Bloy, Le grand Polaque, dans Sueur de sang, 1893)
2. (Sens figuré) Celui qui mène, qui ouvre la voie.
   • Il surgira parmi ces tout-puissants, plus puissant qu’eux ; il leur apparaîtra comme le porte-flambeau, car il leur montrera la vérité, et comme le porte-glaive, car il leur montrera la justice. — (Victor Hugo, L’Homme qui rit, 1869, édition 1907)
   • Avec le petit serrement de cœur qu’on a toujours en pareil cas, le jeune homme s’aperçoit que la France a cessé d’être pour ses enthousiastes jeunes amis un porte-flambeau. Les grands espoirs qu’elle a suscités en 1830 ont, dit-il, été déçus. — (Marguerite Yourcenar, Archives du Nord, Gallimard, 1977, page 141)

• porte-torche

• « porte-flambeau », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872–1877 → consulter cet ouvrage