Que la terre de Gorgier, étant un fief qui relève incontestablement de S. M. en qualité de prince souverain de Neuchâtel, le domaine utile de ce fief avait été de droit et de fait uni au domaine direct de Sa dite Majesté par le décès de dame Charlotte de Neuchâtel, dernière de ce nom et dernière possesseuse du dit fief, lequel, par surcroit de droit, serait déjà tombé en commise par la disposition testamentaire que la dite dame en avait faite sans le consentement du roi son seigneur suzerain.— (Jonas Boyve, Annales historiques du comté de Neuchâtel et Valangin depuis Jules-César jusqu’en 1722, tome V, Société littéraire, 1859, page 441)
Singulier | Pluriel |
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possesseuse | possesseuses |
\pɔ.se.søz\ ou \pɔ.sɛ.søz\ |
possesseuse \pɔ.se.søz\ ou \pɔ.sɛ.søz\ féminin (pour un homme, on dit : possesseur)
Je pourrais continuer, car je songe que peut-être cette humble herbe que je foule au pied, attend, possesseuse d’un secret, que l’homme formule enfin la question dont elle serait la réponse.— (André Gide, Poésie, journal, souvenirs, tome II, Gallimard, 1952)
Dans le cadre de l’application du plan concernant les propriétés voisines, je reçus un jour la visite de mademoiselle Cadou, propriétaire d’une petite maison à côté de la Vallée-aux-Loups, que je connaissais bien pour l’apercevoir tous les jours de la fenêtre de mon bureau, dans la perspective du parc des Sceaux. Elle faisait partie du paysage, et sa possesseuse venait me voir pour me supplier de l’épargner, de ne pas l’acquérir.— (Georges Poisson, Combats pour le patrimoine, Flammarion, 2009, page 157)
Et le doigt ? S’agit pas que je me le foute dans l’œil à pinailler de la sorte. L’a-t-il lui-même prélevé sur sa possesseuse ? Pauvre annulaire qui vivait tranquille sur sa main, avant-dernier d’une famille de cinq.— (San-Antonio, Remouille-moi la compresse, Univers Poche, 2010, page 113)
Singulier | Pluriel | |
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Masculin | possesseur \pɔ.se.sœʁ\
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possesseurs \pɔ.se.sœʁ\ |
Féminin | possesseuse \pɔ.se.søz\ |
possesseuses \pɔ.se.søz\ |
possesseuse \pɔ.se.søz\
Pour ma part, je ne verrai pas d’inconvénient à ce qu’une jeune fille possesseuse d’une dot médiocre, si elle est jolie, bien élevée, se mariât avec un jeune homme riche.— (Charlette Adrianne, L’Inviolable, La Nouvelle Revue, 1907, page 363)