Singulier | Pluriel |
---|---|
postéromanie | postéromanies |
\pɔs.te.ʁo.ma.ni\ |
postéromanie \pɔs.te.ʁo.ma.ni\ féminin
Que les enfants prolongent la vie des pères, que les fils surtout soient une garantie contre « la mort », voilà une pensée qui prend son essor désormais, indépendamment de toute obligation religieuse ou morale : Dufresny, puis Helvétius, Chamfort, le comte de Mirabeau, Restif de la Bretonne constatent le fait ; Helvétius ironise même sur la prétendue affection paternelle qui, « le plus souvent », n’est qu’un simple retour sur soi et cache le « sentiment de la postéromanie ». Le mot postéromanie, néologisme désignant le vif désir de perpétuer son nom par une descendance mâle, va être repris par Diderot pour ridiculiser la suffisance aristocratique ; mais la chose devient dans le système d’Holbach un pur argument pour bannir l’angoisse de disparaître tout entier.— (Robert Favre, La Mort dans la littérature et la pensée françaises au siècle des lumières, 1978)
→ Modifier la liste d’anagrammes