postillonner \pɔs.ti.jɔ.ne\ intransitif (parfois utilisé transitivement) 1er groupe (voir la conjugaison)
Mais plus tard, je m’aperçus qu’elle croyait tenir sa vie solidement calée sous sa langue, et même le destin de l’Afrique et de ses hommes tout entier ! Qu’elle ne postillonnait pas son existence à gauche, à droite et de travers, en bouts et en fragments, du n’importe quoi, qui allait s’envoler et se perdre quelque part dans le ciel.— (Calixthe Beyala, Les honneurs perdus, Albin Michel, 1996, page 239)
Au karaoké, on chante en groupe, mais surtout, on hurle, on postillonne ! Oui, on postillonne !— (Mathieu Bock-Côté, Retrouver le plaisir de la vie libre, Le Journal de Québec, 3 novembre 2021)
Maman s’est levée ce matin à dix heures, elle est descendue déjeuner, elle est restée tout l’après-midi avec nous et, en l’absence de Maurice qui postillonne pour le compte d’un sardinier mécontent de ses huiles, nous aurions pu nous croire revenues à la belle époque.— (Hervé Bazin, Qui j’ose aimer, Grasset, 1956. page 97)
Voyez donc comment feu M. de Louvois aurait passé huit jours à postillonner de Versailles à l'île Sainte-Marguerite, sans qu'on se fût aperçu de rien.— (Souvenirs de Mme de Créquy, t. III, page 75)
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