Singulier | Pluriel |
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primogéniture | primogénitures |
\pʁi.mɔ.ʒe.ni.tyʁ\ |
primogéniture \pʁi.mɔ.ʒe.ni.tyʁ\ féminin
La Royauté est indivisible, et déléguée héréditairement à la race régnante de mâle en mâle, par ordre de primogéniture, à l’exclusion perpétuelle des femmes et de leur descendance.— (Constitution française du 3 septembre 1791)
Le droit à l’héritage, par primogéniture préférablement, parut d’un avantage si manifeste que l’ancien ordre social tendit toujours à généraliser cette institution.— (H. G. Wells, Anticipations, 1901, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Société du Mercure de France, Paris, 1904)
Je me suis étonnée qu’il ait renoncé de gaieté de cœur à Marchienne, en un pays et à une époque où les familles s’arrangeaient pour tourner le Code Napoléon et rester fidèles au principe de la primogéniture.— (Marguerite Yourcenar, Souvenirs pieux, 1974, collection Folio, page 300)
Dans ce système, il n’y a plus opposition radicale entre descendance et alliance, ni entre descendance par les hommes et descendance par les femmes, car l’objectif premier est la perpétuation de la « maison » et les pratiques de parenté y sont soumises : si la primogéniture et la préférence masculine sont le cas le plus fréquent, il ne s’agit que d’une tendance et diverses mesures de « rattrapage » sont toujours possibles.— (Joseph Morsel et al., L’Histoire (du Moyen Âge) est un sport de combat…, 2007)
L’ultimogéniture masculine, selon laquelle le dernier-né des garçons est choisi comme successeur, correspond en général à un type souche faible, moins autoritaire et moins favorable aux garçons que ceux qui pratiquent la primogéniture.— (Emmanuel Todd, Où en sont-elles , Une esquisse de l'histoire des femmes, Éditions du Seuil, 2022, page 87)