pris dans la gorge

Composé de pris et de gorge.

pris dans la gorge \pʁi dɑ̃ la ɡɔʁʒ\

1. Se dit d'un aliment coincé à l'intérieur de la gorge, avec danger de suffocation.
   • Malgré une tentative de la manœuvre Heimlich, l’objet restait pris dans la gorge de sa fille. — (Huffington Post Québec, 17 mai 2017)
   • Le cinéma québécois, quoique plus diversifié et multiethnique qu’autrefois, conserve des hantises venues d’une histoire mal enseignée et mal décodée infiltrant les récits, comme un os pris dans la gorge. — (Le Devoir, 22 février 2018)
2. (Sens figuré) Se dit d'un mot, d'un cri, etc., qu'une personne est incapable de dire, de lancer, soit par timidité, soit par un excès d'émotion (rage, tristesse, peur...)
   • Il y a beaucoup de choses dans les poésies de D. Kimm et les musiques de Bernard Falaise; comme, sans doute, dans le silence des hommes. De la violence contenue, des cris pris dans la gorge et des larmes de sel, mais aussi des ambiances feutrées, des chansons qui restent dans la tête et des questions sans réponse. — (Voir, 2 nov. 2006)
   • Mais que faire quand les mots restent pris dans la gorge? — (Nuit blanche, n^o 162, printemps 2021, page 44)
3. (Sens figuré) Se dit d'un fait ou d'un événement qui émeut ou contrarie fortement et durablement une personne.
   • Une fois qu'on a lu cette histoire bouleversante, quelque chose nous reste pris dans la gorge.