Singulier | Pluriel |
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profération | proférations |
\pʁɔ.fe.ʁa.sjɔ̃\ |
profération \pʁɔ.fe.ʁa.sjɔ̃\ féminin
Peut-être bien que cela ne veut rien dire; mais cela joue la profondeur et l'on reste, devant cette profération, tout pantois.— (André Gide, Journal, 1937)
Ces bras qui, levés vers le ciel ou tendus vers la salle, semblent prendre les mots à bras-le-corps, cette voix qui est tantôt chant, tantôt profération terrible, et vous embarque sur la houle de ses tempêtes et de ses accalmies, ce visage qui par une transmutation étrange est à la fois celui aux joues creuses, au regard noir, de Serge Merlin, et celui de Thomas Bernhard, portent l'"art de l'exagération" de l'écrivain au plus haut.— (Serge Merlin et Thomas Bernhard : quel duo !, LeMonde.fr, 27 avril 2010)
C'est, au fond, à quoi se ramène aujourd'hui, pour l'essentiel, le « savoir » du diplômé moyen en sciences sociales, philosophie, journalisme ou lettres, soit un vade-mecum de quelques mots clés, que l'on invoque à tout propos, machinalement, en toutes circonstances et dont la profération procure le sentiment magique de pouvoir tout expliquer.— (Marc Chevrier, « La morne prose », Argument, XXVI, 1, automne-hiver 2023-2024, page 176)
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