proh pudor \Prononciation ?\
La faiblesse de Louis en latin l’avait fait rejeter en quatrième, mais il sauterait sans doute une classe chaque année ; par exception, il devait être de l’académie. Proh pudor ! nous allions avoir l’honneur de compter parmi les Petits un habit décoré du ruban rouge que portaient les académiciens de Vendôme.— (Honoré de Balzac, Louis Lambert, 1832)
Quoi qu'il en soit de leur biographie, il y en a eu au moins un qui a eu l'honneur d'inventer certains assaisonnements, et l'on avait à Rome des sauces à l'Apicius, absolument comme nous avons, nous aussi, des côtelettes à la Soubise, et même, proh pudor! des abricots à la Condé.— (Louis Douët d'Arcq, Un petit traité de cuisine écrit en français au commencement du XIVe siècle, Bibliothèque de l'École des chartes, 1860, volume 21, no 1, page 209)
Le dîner se composait invariablement de poisson bouilli. Parfois il y avait de la soupe , mais c'était — proh pudor! — de la soupe au cabillaud!— (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris : E. Plon & Cie, 1883, page 45)
L'immense majorité des peintres emploient la couleur sans règle ni mesure : de pots sans fond, de tubes renouvelables à l'infini, ils tirent la couleur en fonction de leur « inspiration », des « nécessités » chromiques du tableau, voire - proh pudor! - de la ressemblance avec le motif.— (Thieri Foulc, Tableau à couleur mesurée, sur le site de l’Ouvroir de Peinture Potentielle (http:/ /oupeinpo.tristanbastit.fr), consulté le 3 septembre 2016)
La faim commençait à se faire sentir. Les plus prudents avaient emporté du chocolat et des petits pains, - quelques-uns - proh ! pudor - des cervelas ; des classiques malveillants disent à l’ail.— (Théophile Gautier, Souvenirs romantiques, introduction et notes par Adolphe Boschot, Paris : Librairie Garnier, 1929, page 85)