Singulier | Pluriel |
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prolophobie | prolophobies |
\pʁo.lo.fɔ.bi\ |
prolophobie \pʁo.lo.fɔ.bi\ féminin
Pour Gaël Brustier, co-auteur de « Voyage au bout de la droite » paru ce mois-ci, il est « vain » de diaboliser le Front national. Il s’agit désormais pour la gauche de « rompre avec la prolophobie » et de proposer un nouvel « imaginaire collectif » qui sache concurrencer celui, dominant, d’une droite de plus en plus à droite.— (Anne Brigaudeau, « “Le FN est le porte-voix des illégitimes sociaux” », dans France Info, 16 août 2011)
Dans son dernier livre, « Histoire de la violence », l’auteur d’« En finir avec Eddy Bellegueule » nous gratifie d’une autofiction qui sent bon la prolophobie et confine à l'excuse sociologique.— (Jérémy Colado, « Édouard Louis ou le déterminisme extrême », dans Slate, 14 février 2016)
Mais ce département de tous les records (plus fort taux de pauvreté de France métropolitaine, plus forte proportion d’immigrés…) continue de fonctionner comme un miroir grossissant des paniques contemporaines, témoignant de la constance d’une « prolophobie » qui dépasse l’origine, la nationalité ou la religion de ses habitants.— (Benoît Bréville, « Un miroir de la “prolophobie” », dans Le Monde diplomatique, juillet 2022)