S’il faut dire, en parlant d’une femme, Poëte, ou Poëteſſe ; Philoſophe, ou Philoſopheſſe ; proprietaire, ou propriétaireſſe ; dépoſitaire, ou dépoſitaireſſe.— (Gilles Ménage, Observations sur la langue françoise, Claude Barbin, 1676)
Singulier | Pluriel |
---|---|
propriétaire | propriétaires |
\pʁɔ.pʁi.je.tɛʁ\ |
propriétaire \pʁɔ.pʁi.je.tɛʁ\ masculin et féminin identiques
La manifestation la plus évidente de cette orientation pernicieuse d’Unicode est l’intégration de caractères propriétaires, voire de fontes entières. L’exemple le plus flagrant est celui du bloc 2700, entièrement constitué des glyphes d’ITC Zapf Dingbats. Cette fonte ne constitue qu’un assemblage, certes utile (encore qu’on se demande si on a vraiment l’usage de 19 (!) variantes d’étoiles ou de soi-disant astérisques, d’origines diverses — on y trouve l’étoile de David, qui devrait être codée avec les autres symboles religieux), mais arbitraire, de symboles divers, qu’un fondeur prestigieux (Adobe) fournit gratuitement avec un grand nombre de ces produits, notamment les licences PostScript pour les imprimantes.— (Unicode : tentations et limites, L'avis d'un typographe, Olivier Randier, Pages 89 à 103, Document numérique 2002/3 Vol. 6)
Cette solution de téléphonie sur Internet multi-plateformes utilise une technologie propriétaire basée sur le peer-to-peer afin d’établir une connexion vers le correspondant.— (Nicholas Petreley et Jono Bacon, Utiliser Linux à 200%, traduit par Amaury Amblard-Ladurantie, Eric Aupépin et Eric Barons, Paris : éditions O’Reilly, juillet 2005, page 201)
Singulier | Pluriel | |
---|---|---|
Masculin et féminin |
propriétaire | propriétaires |
\pʁɔ.pʁi.je.tɛʁ\ |
propriétaire \pʁɔ.pʁi.je.tɛʁ\ masculin et féminin identiques
Le moulin de Montgon ayant été supprimé par suite de la création du canal des Ardennes , outre l’indemnité d’expropriation due au propriétaire , il en était dû une au fermier.— (Germain Roche et Félix Lebon, Recueil général des arrêts du Conseil d’État, tome 5, 1848, page 95)
Son propriétaire, Ferréol Tournier, l’avait, sans façons aucunes, prévenu qu’il en avait assez d’un locataire aussi mauvaise langue que lui et qu’il eût à songer à prendre ses cliques et ses claques pour le 25 mars prochain.— (Louis Pergaud, Un petit logement, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
L'énorme rouf construit sur l’embarcation et son gréement, démontraient l'inexpérience totale que son propriétaire avait des choses de la mer.— (Alain Gerbault, À la poursuite du soleil; tome 1 : De New-York à Tahiti, 1929)
Il est expédient de bifurquer à faux pour dérouter les pillards qui braconnent les tenderies dès l’aube, avant le propriétaire.— (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
Constatez, docteur, la férocité inintelligente des propriétaires de cette forêt, voyez ces kilomètres d'abatis, sans un seul tronc debout…— (Charles Le Goffic, Brocéliande, avec la collaboration de Auguste Dupouy, La Renaissance du Livre, 1932, page 46)
En effet, c’était le propriétaire, un propriétaire comme il y en a malheureusement beaucoup, un de ces barons du pignon sur rue et du bien au soleil, qui ont remplacé la féodalité du fer par la féodalité de l’or.— (La folle d’Ostende, dans Revue de Bruxelles, 1839, page 169)
Ainsi peu à peu, , on est arrivé à l’état actuel de la société, où quelques hommes détiennent héréditairement la terre et toutes les richesses sociales, pendant que la grande masse, privée de tout, est frustrée et opprimée par une poignée de propriétaires.— (Errico Malatesta, Le Programme anarchiste)
Les grands propriétaires ont, naturellement, été les premiers à se servir d’un outillage perfectionné : cela leur a permis de produire et, par cela aussi, de vendre meilleur marché.— (Bulletin des engrais, 1938, volume 11, no 221-244, page 331)
Il y a cinquante ans, les rares propriétaires fonciers étaient de chorfa, des zaouïas, des dignitaires du makhzen qui avaient obtenu leurs terres par dahir chérifien.— (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 115)
Les blanquistes, qui se regardent comme les légitimes propriétaires de la tradition terroriste, estiment qu’ils sont, par cela même, appelés à diriger le mouvement prolétarien.— (Georges Sorel, Réflexions sur la violence, chapitre III, Les préjugés contre la violence, 1908)