prostituer \pʁɔs.ti.tɥe\ transitif ou pronominal 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal : se prostituer)
Il m’a prostituée pendant neuf mois. Il avait une armoire de fringues pour femmes complètement dingue. Il « m’apprenait » les techniques, il me rabaissait systématiquement, il me disait que je faisais tout mal, il me faisait mal, il me disait d’apprécier la douleur comme plaisir, ou d’apprendre à faire avec.— (Rosalie, propos recueillis par Claudine Legardinier, « Rosalie : « J’ai survécu et c’est déjà beaucoup » », dans Prostitution et Société, 18 juillet 2022 . Consulté le 23 octobre 2023)
Elle prostitue sa fille. — Elle l’a prostituée pour de l’argent à un vieillard dépravé.
Parce que des hommes cruels ont prostitué dans leur langage des expressions généreuses, s’ensuivrait-il qu’il n’est plus permis de se rallier à de sublimes pensées ? Le scélérat pourrait ainsi ravir à l’homme de bien tous les objets de son culte, car c’est toujours au nom d’une vertu que se commettent les attentats politiques.— (Germaine de Staël, De la littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales (1800).)
C’est prostituer son honneur que d’agir aussi bassement. — Un juge accessible à la corruption prostitue la justice, la magistrature.
Elle s’est prostituée dès son plus jeune âge.
Le Tribunal fédéral a également remis en cause la croyance selon laquelle cette jeune femme aurait « choisi » de se prostituer, en soulignant le manque d’alternatives qui s’offrait à elle : sans aucune formation, n’ayant pas terminé sa scolarité, elle était, au moment de son entrée dans la « profession », victime de « graves problèmes de toxicomanie ».— (Élise Guiraud, « Suisse : prostituer plus pour gagner plus », dans Prostitution et Société, 10 décembre 2009 . Consulté le 23 octobre 2023)
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