Singulier | Pluriel |
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protectorat | protectorats |
\pʁɔ.tɛk.tɔ.ʁa\ |
protectorat \pʁɔ.tɛk.tɔ.ʁa\ masculin
après sa démission du protectorat, il voyagea en France.
Mais cette jolie fille, vêtue comme une reine, présentée ainsi sous le protectorat de ces quatre hommes importants, l’émotionnait ; et l’idée lui venait que rien ne serait plus parisien, d’une belle humeur parisienne plus détachée de pédanterie, que de la soutenir, en lui trouvant du talent.— (Émile Zola, Les Trois Villes : Paris, 1897)
Ce fut une bonne inspiration que d’établir un protectorat , c’est-à-dire de permettre aux idées et aux intérêts de s’implanter peu à peu sans paraître s’imposer par la force brutale. Les Arabes recueillent les bénéfices de la conquête sans en connaître les inconvénients ; aussi leur pays est le plus tranquille du monde.— (Eugène Blairat, Tunis : Impressions de voyages, Paris : Librairie Ch. Delagrave, 1891)
Puis, lorsque le protectorat français eut été définitivement établi à Taïti et dans ses dépendances, les chefs des îles Paumotu s’adressèrent à M. le gouverneur Bonard, pour le prier de vouloir bien changer le nom donné aux îles par les Taïtiens.— (G. Cuzent, Archipel des Pomotu, Bulletin de la Société académique de Brest, deuxième série, tome IX, Brest, 1883)
Dans les pays de protectorat, plus que partout ailleurs, il est rare que les représentants de l’État suzerain, après un séjour prolongé au milieu de la race subjuguée, ne s’affranchissent pas des scrupules de l’honnêteté vulgaire.— (Félicien Pascal, L'assassinat de Morès ; un crime d’État, Imprimerie Hardy & Bernard, Paris, 1902, page 35)
Quatre mois après, le 30 mars 1912, M. Regnault, notre ministre à Tanger, pouvait signer avec le sultan Moulay-Hafid le traité qui établissait notre protectorat.— (Wladimir d’Ormesson, La Question de Tanger, dans La Revue de Paris, 1922)
La Tchéquie devient protectorat de Bohême-Moravie, et, quoique indépendante sous la houlette de Mgr Tizo, la Slovaquie a consenti d'importantes facilités stratégiques au Reich.— (Jacques Benoit, Mourir pour Dantzig, Éditions de la Table ronde, 1970, page 84)
En Algérie, les premières mines avaient été ouvertes en 1845; en Tunisie, les gisements des phosphates de Gafsa étaient déjà découverts en 1885-1886 (quatre ans seulement après l'établissement du protectorat) et exploités à partir de 1889.— (Ahmed Kassab, Ali A. Abdussalam & Fathi S. Abusedra, L'économie coloniale : L'Afrique du Nord, dans l’Histoire générale de l'Afrique, volume 7 : L'Afrique sous domination coloniale, 1880-1935, sous la direction de Albert Adu Boahen, Unesco, 1980, page 464)