Singulier | Pluriel |
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puberté | pubertés |
\py.bɛʁ.te\ |
puberté \py.bɛʁ.te\ féminin
Le jeune bourgeois, au grand déplaisir de ses père et autres parents plus ou moins naturels, doit aujourd’hui dépenser de l’argent pour tuer le temps qui s’écoule entre la puberté et le mariage.— (Paul Lafargue, Sapho, paru dans Le Socialiste, 2 janvier 1886)
Victor. — J’ai montré ça au médecin qui a quitté l’hôtel ce matin, il m’a dit : "Mon petit, c’est la puberté."— (Georges Feydeau, Le Dindon, 1896)
Armandine, assise sur le canapé. — La puberté ! Qu’est-ce que c’est que ça, la puberté ?
Victor. — Je ne sais pas ! Mais il paraît que j’ai l’âge d’aimer… Ah ! je m’en apercevais bien que c’est la sève qui me travaille.
Il me dit qu'il la connaissait depuis bien longtemps, elle et ses amies, bien avant qu'elles eussent atteint « l'âge de la pureté », mais qu'il leur en voulait de choses qu'elles avaient dites de l'hôtel. « Il faut qu'elles ne soient pas bien “illustrées” pour causer ainsi. À moins qu'on ne les ait calomniées. » Je compris aisément que « pureté » était dit pour « puberté ».— (Marcel Proust, Sodome et Gomorrhe, Gallimard, 1921-1922)
Jeune, je me passionnai pour ces aventures fabuleuses où grouille un peuple d’enchanteurs, de dames inégalement chastes et de chevaliers, en même temps que me remuaient au bas-ventre les troubles de la puberté.— (Michel Leiris, L’âge d’homme, 1939, réédition Folio, page 137)
Qu’y a-t-il Héloïse ?— (Jean Rogissart, Passantes d’Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
Le prénom familier rompait l’envoûtement, conjurait le péril. Il la rejetait vers l’enfance, niait sa flamboyante puberté.
Je marchais rapidement, pénétré et comme stimulé par ce bain de lumière, par ces odeurs de végétations naissantes, par ce vif courant de puberté printanière dont l’atmosphère était imprégnée.— (Eugène Fromentin, Dominique, L. Hachette et Cie, 1863, réédition Gründ, page 72)