quérulent

(1891) Du latin querulus (« qui se plaint »).

quérulent \ke.ʁy.lɑ̃\

1. (Psychiatrie) Qui a une tendance pathologique à chercher querelle et à revendiquer une réparation disproportionnée d’un préjudice réel ou imaginaire.
   • Rappelons enfin que rôle judiciaire des aliénés persécuteurs n’est pas limité aux procès criminels et que leurs idées délirantes sont fréquemment la base de procès civils ; Krafft-Ebing les a certainement pris pour modèles quand il a décrit son délire quérulent. — (Henry Coutagne, De la responsabilité légale et de la séquestration des aliénés persécuteurs, dans les Annales médico-psychologiques, 7^e série, tome XIII, G. Masson, Paris, 1891, page 429)
   • De même que le déprimé devient un mélancolique avec cet épouvantable sentiment d’incurabilité, de même le poète bascule de l’hédonisme dans la conviction délirante, du choix d’un idéal à la résignation persécutée, puis à la persécution, à la jalousie, à la revendication quérulente. — (Claude Olievenstein, L’Homme parano, page 130, Odile Jacob, 1992)
   • Il y avait toujours, dans la moindre de ses phrases, quelque chose d’offensif, de quérulent, comme s’il ne cessait de demander réparation pour les injustices dont il s’estimait victime. — (Pierre Lemaitre, Miroir de nos peines, Albin Michel, 2020)
2. (Justice) (Québec) Se dit d’un plaideur qui, ayant multiplié indûment les procédures judiciaires, voit son droit d’agir en justice soumis à l’autorisation du tribunal.
   • Après avoir interjeté appel à la cour supérieure en juin 2009 sur décision rendue par la chambre de la jeunesse, l'avocate du DPJ a introduit une requête incidente selon cette nouvelle loi pour me déclarer quérulente et rejeter l'appel de mon fils. — (Une poursuite-bâillon en santé?, Le Devoir.com, 28 février 2012)

• quérulence

quérulent \ke.ʁy.lɑ̃\ masculin (pour une femme, on dit : quérulente)

1. (Psychiatrie) Personne qui a une tendance pathologique à chercher querelle et à revendiquer une réparation disproportionnée d’un préjudice réel ou imaginaire.
   • M. Weber considèrerait comme une faute de condamner un quérulent pour vol. Ces sujets sont pour l’aliéniste des aliénés, et non des individus atteints de troubles partiels. — (Archives de neurologie, 2^e série, tome III, Paris, 1897, page 244)

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• « quérulence », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971–1994 → consulter cet ouvrage
• http://www.justice.gouv.qc.ca/francais/publications/generale/termes/plaideur.htm