quétaine

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Étymologie

(Milieu du XXe siècle) Probablement de quêter et -ain[1]. Selon le linguiste Gabriel Martin, les étymologies profanes qui font découler quétaine de gitane, des patronymes Keating ou Keaton ou du nom de la compagnie K­-tel sont fantaisistes. Il estime plus probable que quétaine soit « apparenté aux mots quêteux et quêteur, desquels il dérive possiblement », une hypothèse qu'il attribue au linguiste Claude Poirier et qu'il soutient avec des données supplémentaires[1].

Adjectif

Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
quétaine quétaines
\ke.tɛn\

quétaine \ke.tɛn\ masculin et féminin identiques

  1. (Québec) (Péjoratif) Qui manque de raffinement, est de mauvais goût, démodé, ou qui relève du cliché.
    • le poète, qui se réfère à « nos amis les nuages » (en une formule assez quétaine), est dans la tranquillité saisonnière, alors que « les jardins sont fleuris du regret de la fleur ». — (Le Devoir, 25-26 novembre 2006)
    • «  En plus, l’imagerie fantasmatique gaie peut être très quétaine ! » Bernar fait référence à la scène où un modèle new-yorkais grimpe une selle western, attifé en cow-boy . — (Le Devoir, 16 mars 2007)
    • « En fait, l’opéra nous donne la permission d’être quétaines! Les chics connaisseurs de Bayreuth et de La Scala, l’engeance la plus snob et la plus discriminatoire du monde, le savent-ils qu’ils sont de véritables quétaines ? » — (Michel Tremblay, La nuit des princes charmants, Babel, page 20)
    • Pis pas juste pour dire à mon chum dans une petite carte quétaine que je l’aime et qu’il est parfait pour moi (il a des défauts, faites-vous-en pas). Non. — (Geneviève Pettersen, Je hais la St-Valentin, mais pas cette année, Le Journal de Québec, 12 février 2021)
    • Tous des acteurs de la vie culturelle dite populaire. Qui se faisaient regarder de haut par une certaine élite. Qui se sont fait traiter de quétaines plus souvent qu’à leur tour. — (Sophie Durocher, Michel Louvain, le gentleman, Le Journal de Montréal, 16 avril 2021)

Variantes orthographiques

Nom commun

Singulier Pluriel
Masculin
et féminin
quétaine quétaines
\ke.tɛn\

quétaine \ke.tɛn\ masculin et féminin identiques

  1. (Québec) (Péjoratif) Personne qui, sans être grossière, est considérée comme ridicule en raison de son manque de goût ou de raffinement.
    • Pour pousser l’insulte à son comble, un torrent de clichés déferle sur cette ânerie réalisée avec soin mais sans goût. C’est que Fuqua est ce qu’on appelle communément chez nous « un moyen quétaine ». En témoignent les nombreux ralentis sur le héros viril avançant vers la caméra pendant qu’une explosion embrase l’arrière-plan, la photo aux couleurs saturées pour communiquer un état de fièvre, le montage frénétique pour indiquer un état d’urgence, une musique pompière pour s’assurer qu’on est bien assommés. Tout cela ne serait qu’un moindre mal si les dialogues n’étaient pas d’une niaiserie tellement profonde qu’ils déclenchent l’hilarité. — (Le Devoir, Un thriller à numéros stérile et futile, 23 mars 2007)

Variantes orthographiques

Synonymes

Dérivés

Traductions

Prononciation

  • La prononciation \ke.tɛn\ rime avec les mots qui finissent en \ɛn\.
  • France (Vosges) : écouter « quétaine  »
  • Canada (Shawinigan) : écouter « quétaine  »
  • Rawdon (Canada) : écouter « quétaine  »

Anagrammes

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Références

  1. a et b Gabriel Martin, « Les origines du mot quétaine », Histoire Québec, vol. 26, no 4, p. 31-33