Singulier | Pluriel |
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quarante-huitarde | quarante-huitardes |
\ka.ʁɑ̃.t‿ɥi.taʁd\ |
quarante-huitarde \ka.ʁɑ̃.t‿ɥi.taʁd\ féminin (pour un homme, on dit : quarante-huitard)
L'habile mais féroce tyrannie du cœur exercée par Sand montre insensiblement ses limites; pourtant la “quarante-huitarde” qui se voudrait martyrisée n'en démord pas, solidement ancrée dans son égocentrisme paranoïaque: .— (Thierry Ozwald, « La correspondance George Sand/Pauline Viardot ou les tribulations de Nimounne et Fifille », dans Literatura epistolar : Correspondències (s. XIX-XX), tome 7, Lleida, 2002, page 126)
Chaque nouvel épisode révolutionnaire accrédite la thèse des partisans d’une assimilation entre folie et révolution. 1848 conduit ainsi à un intérêt croissant pour la folie féminine à l’aune de la figure de la quarante-huitarde (p. 255-260).— (Clément Weiss, Notes de lecture sur « Laure Murat, L’Homme qui se prenait pour Napoléon. Pour une histoire politique de la folie, Paris, Gallimard, 2011 », dans la revue La Révolution française, no 2, 2012, page 10)
Mais la figure de la quarante-huitarde en culottes partage dans l’imagination des humoristes la place avec des révoltées enjuponnées, montrant sans pudeur leurs jambes.— (Christine Bard, Une histoire politique du pantalon, éd. du Seuil, 2010, p. 137)
Longtemps, dans les livres d'histoire, les saint-simoniennes comme les quarante-huitardes ont représenté la partie féminine du socialisme à laquelle on avait retiré l'aspect subversif de la « femme libre ». Inversement, les prises de position misogynes d'un Proudhon ont été laissées dans l'ombre de sa figure de père du socialisme et de l'anarchisme modernes.— (Michèle Riot-Sarcey, Le Réel de l'utopie: Essai sur le politique au XIXe siècle, éd. Albin Michel, 1998, p. 260)
Singulier | Pluriel | |
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Masculin | quarante-huitard \ka.ʁɑ̃.t‿ɥi.taʁ\
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quarante-huitards \ka.ʁɑ̃.t‿ɥi.taʁ\ |
Féminin | quarante-huitarde \ka.ʁɑ̃.t‿ɥi.taʁd\ |
quarante-huitardes \ka.ʁɑ̃.t‿ɥi.taʁd\ |
quarante-huitarde \ka.ʁɑ̃.t‿ɥi.taʁd\
Décrire la société gardoise à la sortie de la crise quarante-huitarde, entre 1851 et 1853, c'est tenter de saisir des milieux sociaux dans une phase mouvante, phase de reprise économique d'abord lente, puis plus assurée, de hausse des prix ou, comme on dit alors, de «cherté de vie», période également où se dessine un bilan des perturbations sociales apportées ici par la Révolution de 1848, où le mouvement social tâtonne.— (Raymond Huard, Le Mouvement républicain en Bas-Languedoc: 1848-1881, Presses de la Fondation Nationale des Sciences Politiques, 1982, page 27)