Singulier | Pluriel |
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quartier populaire | quartiers populaires |
\kaʁ.tje pɔ.py.lɛʁ\ |
quartier populaire \kaʁ.tje pɔ.py.lɛʁ\ masculin
Les quartiers populaires sont souvent nés du fait du développement de l’industrie, notamment automobile, et sont marqués par la construction des grands ensembles (logements HLM). Ils symbolisent aujourd’hui la concentration des phénomènes d’exclusion et l’archétype du mal-vivre des grands ensembles. On en vient à définir ces quartiers comme le négatif de la ville. Les échecs de la politique de la ville en ont fait un espace qui réunit ceux qui ne possèdent rien ou trop peu, formant ainsi une communauté de conditions souvent différentes (rapport au travail) mais unie dans une certaine forme de fragilité (économique et sociale) avec un sentiment d’isolement spatial et social créé par la ségrégation.— (« Quartier populaire : qu’est-ce que ça veut dire ? », table ronde Avec Hocine Tmimi, adjoint au maire de Vitry (Val-de-Marne), Paul Chemetov, architecte et urbaniste et Catherine Tricot, architecte et urbaniste. → lire en ligne)
Si l'auteur a d'abord rencontré les quatres ménages qui occupent illégalement leur logement dans un immeuble dégradé d'un quartier populaire où elle habite elle-même, les squatters ne sont décrits qu'au terme de l'analyse de tous les acteurs concernés de près ou de loin par leur présence : les propos des squatters et la présentation qu'ils font de leur situation ne pouvant être saisis indépendamment de l'étude de la configuration dans laquelle ils s'insèrent.— (Olivier Masclet, « Coutant I., Politiques du squat. Scènes de la vie d'un quartier populaire », Politix. Revue des sciences sociales du politique, 2002, nº57, page 221. → lire en ligne)
Le quartier populaire a pu être défini par un géographe comme « espace de l'inter-connaissance », c'est-à-dire là où chaque habitant connaît et fréquente le plus de monde, en quelque sorte l'environnement résidentiel reconnu. Chaque individu étant au centre d'un réseau relationnel qui ne saurait être le même que celui de tous ses voisins – –, voilà, qui implique que par nature cet espace est à géométrie variable. Dans cette perspective, à chacun son quartier.— (Alain Faure, « Réflexions sur les ambiguités du quartier populaire (Paris, 1880-1914) », Histoire, économie & société, 1994, 13-3, pp. 450-451. → lire en ligne)