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(1747) Mot inventé par le minéralogiste suédois Johan Gottschalk Wallerius. Il viendrait de l’arabe rhag al-ghar (« poussière de caverne »), ou de rhag al-far (« poudre des rats ») du fait d’une erreur de lecture : le réalgar était effectivement utilisé comme mort-aux-rats.
On trouve le réalgar natif dans les terrains primitifs, et dans les mêmes gîtes que l’arsenic métallique et que l’orpiment, avec lequel il est souvent mélangé. On le trouve aussi dans la plupart des volcans. On obtient d’ailleurs artificiellement le réalgar en chauffant dans des cornues un mélange, en proportions convenables, de soufre et d’arsenic, ou d’acide arsénieux, de soufre et de charbon mais, d’après M. Guibourt, la densité du sulfure artificiel n’est que de 3.243 et ce composé diffère notablement par sens propriétés du réalgar naturel.— (Dictionnaire universel théorique et pratique, du commerce et de la navigation. tome 2. H-Z, 1859-1861, page 1295-1296)
En 1404, ses accusateurs prêtent à Jehan Guillereau la volonté de se fournir en réalgar auprès d’un marchand de thériaque.— (Collard, Franck. « Une arme singulière », Le crime de poison au Moyen Âge. sous la direction de Collard Franck. Presses Universitaires de France, 2003, pp. 49-96.)
Le réalgar possède une structure cristalline moléculaire analogue à celle du soufre: un assemblage faiblement maintenu d’anneaux de huit atomes (As4S4) liés par covalence.— (Jean-Paul Poirot, Minéralia, 2004, page 46)
