rêve américain \ʁɛ.v‿a.me.ʁi.kɛ̃\ masculin
Après dix heures d’un service harassant, elle rentrait chez elle à l’aube, levait les enfants, préparait leur petit déjeuner et les emmenait à l’école. Puis elle s’effondrait sur son lit, parfois sans même se changer, et dormait jusqu’à 2 ou 3 heures de l’après-midi. S’ensuivait alors une litanie de corvées : aller chercher les enfants, les conduire à leurs activités, superviser leurs devoirs, faire le ménage, lancer des machines, accueillir Edgar, préparer le dîner… et recommencer. Le samedi, elle faisait les courses pour la semaine, appelait sa mère, payait des factures et éclusait le linge en retard. Le dimanche, elle déjeunait chez sa cousine après la messe puis feuilletait un magazine pendant qu’Edgar regardait le foot sur la chaîne hispanique en sirotant une Corona. Bref, elle vivait le rêve américain.— (Antoine Bello, Ada, Gallimard, Collection Blanche, 2016, page 104)
À l’heure où la Chine célèbre les 70 ans de l’arrivée des communistes au pouvoir, ce « rêve américain » n’est pas politiquement correct. Il correspond pourtant à une réalité.— (Frédéric Lemaître, Le rêve américain des jeunes Chinois, Le Monde. Mis en ligne le 23 septembre 2019)