Singulier | Pluriel |
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radotage | radotages |
\ʁa.dɔ.taʒ\ |
radotage \ʁa.dɔ.taʒ\ masculin
Le dernier radotage de ma vieillesse.— (Voltaire)
Testament insignifiant, dernier radotage d’un grand art décrépit qui retombe en enfance avant de mourir.— (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
Des cloches sonnèrent à la fois, dans tous les replis du sol. Les unes grêles, au son fêlé, répétant les mêmes notes de leurs voix chevrotantes, semblaient le radotage de vieux tombés en enfance ; d’autres, cuivrées, jetaient dans le vide un ouragan sonore qui balayait le plateau lorrain.— (Émile Moselly, Terres lorraines, 1907)
Il ne rendait visite qu'à sa mère et encore, cette dernière, entourée de vieilles personnes ridicules et sujette elle-même à des radotages, lui agaçait les nerfs .— (Francis Carco, L’Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)
Pendant des années, Ulrich avait aimé la privation spirituelle. Il haïssait les hommes incapables, selon le mot de Nietzsche, « de souffrir la faim de l’âme par amour de la vérité » ; ceux qui ne vont pas jusqu’au bout, les timides, les douillets, ceux qui consolent leur âme avec des radotages sur l’âme et la nourrissent, sous prétexte que l’intelligence lui donne des pierres au lieu de pain, de sentiments religieux, philosophiques ou fictifs qui ressemblent à des petits pains trempés dans du lait.— (Robert Musil, L’Homme sans qualités, 1930-1932 ; traduction de Philippe Jaccottet, 1956, page 57)
Mais non, Mérédic Daudeau, n'a pas souffert de radotage impénitent. Redis-nous sa belle phrase, pépé !
Ce discours n’est qu’un radotage sénile.
Un obstiné radotage, qui lasse les auditeurs, les lecteurs.
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