rassurer \ʁa.sy.ʁe\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)
L’intelligence avec laquelle ce Tourangeau raccommodait le trait cassé rassura le colonel comte d’Aiglemont, qui revint vers la portière en étendant ses bras comme pour détirer ses muscles endormis ; il bâilla, regarda le paysage, et posa la main sur le bras d’une jeune femme soigneusement enveloppée dans un vitchoura.— (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, 1842, chapitre premier)
Le thérapeute doit rassurer la victime sur le fait qu’elle n’est plus seule, qu’elle est hors de danger, que ses réactions lors des violences sont normales.— (Muriel Salmona, Le Livre noir des violences sexuelles, chap. 7 « La prise en charge et le traitement : Comment désamorcer la mémoire traumatique », Dunod, 2013 (1re édition), page 312)
La vulnérabilité de l’universitaire est souvent telle que, pour saisir une notion dont il ne parvient pas à se saisir, il se tourne, avec des réflexes d’étudiant qui le rassurent, vers les dictionnaires comme vers une terre connue.— (Jean-Philippe Pierron, « La vulnérabilité, un concept pour le droit et la pratique judiciaire » , Les Cahiers de la justice, no 4 « Vulnérabilités », Dalloz, Paris, 2019/4, page 569)
Les pouvoirs publics souhaitent ainsi rassurer les acteurs sur des points qui pouvaient les décourager de reprendre leurs activités, notamment leurs responsabilités en matière de prévention des risques et de respect des délais et d’exécution des chantiers.— (Florent Lacas, « Un accord trouvé avec l'État pour continuer les chantiers », www.batiactu.com, article publié le 21 mars 2020 ; consulté le 22 mars 2020)
Il faut rassurer cette muraille, elle menace ruine.
Les arches de ce pont-là ont besoin d’être rassurées.
Rassurer un homme dans la foi.
Rassurer la foi chancelante d’un nouveau converti.
Le gain de cette bataille a rassuré son pouvoir, son autorité.
Marchant le dos voûté en rasant les murailles et en rassurant à chaque pas ses lunettes, qui glissaient sans cesse sur son nez osseux, il avait en tout l’air humble d’un maître d’études sifflé par ses élèves et bousculé par ses directeurs.— (Hector Malot, Un mariage sous le Second Empire, 1873)