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Ce mot présente un suffixe -io qui généralement s'ajoute au radical du supin d'un verbe ou de son participe passé. Or rien de tel de disponible pour expliquer la formation du mot. Le Dictionnaire étymologique latin explique :
Diligo (« choisir, soigner », puis « aimer ») donne diligens qui s’est employé absolument, pour signifier « scrupuleux, exact » : in omnibus rebus diligens. Un ancien synonyme de cet adjectif est religens. Religio signifiait « le scrupule », et particulièrement « le scrupule pieux ». De ce premier sens sont dérivés tous les autres. Religiosus, dans l’ancienne langue, signifiait « superstitieux » et s’opposait à religens, « pieux ». Plus tard, religiosus a signifié « religieux, sacré ». Sacrilegium « vol dans un temple » et sortilegus, « prophétique » lui sont apparentés.
Cicéron (N. D. 2, 28, 72) le fait dériver de relegere (« reprendre, recueillir ») ce qui lui donne le sens étymologique de « recueillement ».
Lactance (4, 28), saint Augustin (Retract. 1, 13) et la plupart des étymologistes après eux supposent que le radical est religare (« relier »). C’est cette étymologie qui, bien qu'injustifiée linguistiquement[1], a été transmise dans la tradition scolastique médiévale.
(Sens figuré) Ce qui attache ou retient : lien moral, obligation de conscience, attachement au devoir, sentiment d’honneur, intégrité, loyauté.
homo sine ullâ religione ac fide— (Cornélius Népos, Les Vies des grands capitaines, chapitre 8 : Dion)
homme sans honneur et sans foi.
quod perterritus miles in civili dissensione timori magis quam religioni consulere consuerit— (Jules César, Commentaires sur la guerre civile, livre I, 67)
parce que le soldat effrayé dans une guerre civile a l’habitude (a pris l’habitude) d’obéir à la crainte plus qu’à son serment)
Michel Bréal et Anatole Bailly, Dictionnaire étymologique latin, Hachette, Paris, 1885 → consulter cet ouvrage
« religio », dans Charlton T. Lewis et Charles Short, A Latin Dictionary, Clarendon Press, Oxford, 1879 → consulter cet ouvrage
↑Philippe Borgeaud, « Réflexions sur la comparaison en histoire des religions antiques », dans Mètis, no N.S. 1, 2003, Dossier : Alexandre le Grand, religion et tradition, page 9-33 (p. 18, § 30)