revivre \ʁə.vivʁ\ intransitif 3e groupe (voir la conjugaison)
On nous dit en vain que le grec s’est réfugié dans l’enseignement supérieur, qu'il demeure entier dans quelques chaires et dans quelques bibliothèques. C'est ici la plus grande stupidité que l'on ait dite dans les temps modernes, où pourtant on ne s'est pas privé de dire des stupidités. C'est comme si l'on disait que les anciens Égyptiens vivent et revivent dans les momies des sarcophages des salles basses du Louvre.— (Charles Péguy, « Les suppliants parallèles » , dans Les Cahiers de la Quinzaine, 7e série, no 7, du 17 décembre 1905)
Vous pleurez ; hélas! vos larmes ne la feront pas revivre.
Il était dans une grande langueur, le remède qu’on lui a donné l’a fait revivre.
Il était dans un étrange accablement d’esprit, la nouvelle qu’il a reçue l’a fait revivre.
Les pères revivent dans leurs enfants.
On vit revivre dans cet empereur Auguste et Titus.
Paresseusement et presque amèrement, il se remémora ses dernières soirées. . Il revécut l’instant où, après sa rapide descente à travers les nuées, il avait aperçu, tout près, au-dessous de lui, les crêtes des vagues argentées par le crépuscule.— (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, page 149 de l’édition de 1921)
L’épopée fait revivre les héros des temps passés.
À la paix, l’industrie sembla revivre.
La fierté, l’orgueil de ses aïeux revivait en lui.
J’ai vu revivre cette mode, qui était passée depuis longtemps.
Je déplie une paperole de An sur Katia : Katia est une femme admirable, contrairement à Marie. J'ai décidé d'aider Katia à revoir son amant et à revivre charnellement avec lui, .— (Stéphane Arcos, Obock : Merci pour ces moments de bonheur, Éditions Librinova, 2022)
Ce nouveau procès a fait revivre la haine qui existait entre ces deux familles.
Faire revivre une hérésie, une opinion, un système, une mode.
Faire revivre des mots tombés en désuétude.
revivre *\Prononciation ?\
Se le mort revivre pooit— (Wace, Le Livre de Saint Nicolas, f. 148, 2e colonne de ce manuscrit)