rinceau

Autrefois rainceau, de l'ancien français rain (« rameau ») issu du latin ramus (« rameau »). Il est sans rapport avec rincer.

rinceau \ʁɛ̃.so\ masculin

1. (Ornement) Motif ornemental constitué d’une arabesque de feuillage, de fleurs ou de fruits, sculpté ou peint, servant d’ornement en architecture ou dans les arts décoratifs.
   • Le balcon où étaient ces jeunes filles s’ouvrait sur une chambre richement tapissée d’un cuir de Flandre de couleur fauve imprimé à rinceaux d’or. — (Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
   • Des arabesques, des rinceaux, des médailles de Césars romains complètent cette décoration féerique, à laquelle la nature, se piquant d’amour-propre, a voulu travailler, en suspendant aux fleurs sculptées ses plantes les plus délicates. — (Théophile Gautier, Ce qu’on peut voir en six jours, 1858, réédition Nicolas Chadun, page 85)
   • Thérèse et Jacques voyaient devant eux les parterres dont les fleurs formaient de grands rinceaux dessinés par Le Nôtre, le tapis vert, le bassin . — (Anatole France, Le Lys rouge, 1894, réédition Le Livre de Poche, page 316)
2. (Par analogie) Qui a l'aspect d'un rinceau.
   • Les nattes de Gilberte dans ces moments-là touchaient ma joue. Elles me semblaient, en la finesse de leur gramen à la fois naturel et surnaturel, et la puissance de leurs rinceaux d’art, un ouvrage unique pour lequel on avait utilisé le gazon même du Paradis. — (Marcel Proust, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, Gallimard, Paris, 1919, page 96 → lire en ligne)
3. Branches recourbées, de fer ou de cuivre, servant à retenir les rideaux.
4. (Héraldique) Branches avec leur feuillage.

• Lyon (France) : écouter « rinceau  »

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