roterie

De rot avec le suffixe -erie.

roterie \ʁo.tʁi\ féminin

1. (Rare) Éructation.
   • C’est des vents... c’est des roteries... c’est un besoin de roter qu’il m’est impossible d’empêcher. — (Paris médical, volume 23-24, éd. J.B. Baillière et fils, 1917)
   • Ça se terminait pas trop mal ... en congratulations baveuses ... et puis grâce à la vinasse , en chœur de soupirs et de roteries ... surtout si je déchais les deux thunes ! — (Louis-Ferdinand Célin, Mort a crédit, éd. Denoël, 1936)
   • Trente années, des milliers et des milliers d’heures de pénible anonymat, toute une carrière qui s’effondre, qui s’en va foirer en coliques, en crachats graillonneux, en roteries immondes... Non, c’est trop ignoble. — (Henri Mosnat , La sauvette, éd. Julliard, 1964)
   • Cependant, les parents n’allèrent pas voir le médecin pour cela ; ah ! non alors, les roteries, les pétouseries, tout le monde en fait avec plus ou moins de retenue. — (René Barbaud , Ces Meusiens d’avant nous, 1997)
2. (Sens figuré) Paroles sans importances, sans plus d’importance qu’un rot.
   • Les partisans du philosophe ont dit , après lui , que l’adverse romancier n’avait pas le droit de reproduire par des procédés graphiques , une conversation de table , une causerie sub rosa , ainsi qu’ils s’expriment, une roterie cordiale entre intimes fût-ce au bout de vingt ans — (Léon Bloy, Belluaires et porchers éd. Stock, 1905)

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(Nom commun 1) De rote avec le suffixe -erie.

(Nom commun 2) De rôt.

roterie \Prononciation ?\ féminin

1. Action de jouer de la rote, air de musique composé pour cet instrument. 
   • D'autres passages tirés des anciens poëtes , où roteor est mis pour joueur de rote , et roteries pour chansons, airs propres à être joués sur la rote, peuvent s'interpréter aussi des deux manières.— (Jean Georges Kastner , Les Danses des Morts, éd. Brandus, 1852)

roterie \Prononciation ?\ féminin

1. • Lieu où l'on fait rôtir de la viande.
   • nan y vouay la ché crue & cuitte etallée queme fi nan la donnet pour l'honneu de Guieu, enfen lé boucherie & les roteries font ouuarte à tou venan, nan y dy vafpres , la grand Meffe , & la Precation queme nan fezet y glia vn an. — ("Recueil de diverses pièces qui ont paru durant les mouuemens derniers de l'année 1649", 1650)

     (traduction approximative) on y voit la chair crue et cuite étalée comme si on la donnait en l'honneur de Dieu, enfin les boucheries et les rôtisseries sont ouvertes à tout venant, on y dit les vêpres, la grand'messe et le prèche, comme on le faisait il y a un an

• Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l'ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, tome 7 éd. Émile Bouillon, 1892